collecte section Bourgogne

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lyme , infection froide





INFECTIONS FROIDES : infections qui restent tapies dans l'organisme, silencieuses, jusqu'à leur éventuelle explosion. Dites aussi "infections à bas bruit" ou "infections dormantes". 
Certaines formes microbiennes, notamment les bactéries intracellulaires, ont la capacité de persister de nombreuses années dans l’organisme, et de déclencher, si le système immunitaire devient moins performant, des pathologies avec atteinte générale, qui deviennent chroniques car la cause infectieuse passe souvent inaperçue. (Dr Bottero) [1]
Ces infections parfois très anciennes, sans signe clinique évident, peuvent se réveiller à la faveur d’un stress, d’une autre infection ou de toute autre cause. Ces infections sont souvent asymptomatiques parce que le germe est dans les cellules. (Dr Rueff) [2]
Mais le sujet est bien plus vaste puisque de nombreux patients « passent à la chronicité », et ces pathologies évoluent sournoisement pendant de nombreuses années. (Dr Raymond) [3]
Ce type d'infection concerne la Borréliose. Elle peut se déclarer sans que rien ne le laisse prévoir. Mais elle peut tout aussi bien ne pas se déclarer chez une personne montrant pourtant une sérologie positive. L'infection en sommeil peut aussi se manifester par des poussées de formes variables et dans divers endroits du corps, parfois inflammatoires douloureuses, sans que la cause en soit comprise.
  Devant certains états de fatigue inexpliquée, de douleurs articulaires ou musculaires, quand les bilans protéomiques montrent la présence d’une inflammation ou une baisse du système immunitaire, il est souvent intéressant de rechercher (ces) infections dites « froides ». (Dr Rueff) [4]
Bien souvent une infection froide telle que la Borréliose fait partie d'un tout  qui dérègle et le système immunitaire et d’autres métabolismes, aggravant les stress oxydatifs (Pr. Montagnier) [5], qu'il faut traiter d'une manière globale," intégrative". [6]
La persistance bactérienne à bas bruit est déjà bien connue dans certains cas : maladie de Lyme par '"Borrelia Burgdorferi'", fièvre Q par "Coxiella Burnetii", infection génitale chronique par "Chlamydia Trachomatis". [7]
Plusieurs auteurs ont montré qu’il existait des formes dormantes de ces bactéries, un peu comme les formes sporulées des levures, expliquant non seulement la chronicité de l’infection, mais aussi la moindre virulence, la résistance aux traitements antibiotiques courts, et les rechutes tardives. Si les formes kystiques des Borreliae sont bien connues, il existe bien d'autres formes dormantes.[8]
En somme, il s'agit tout simplement de petites bombes à retardement...
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Nota bene, pour bien comprendre le principe de formes dormantes :
Le phénomène de mise en veille n'est pas nouveau. Tout autour de nous, la nature donne une multitude d'exemples que nous ne voyons plus. Les arbres, les plantes cessent de croître en hiver. Les graines pendant cette période entrent en dormance et ne "renaissent" qu'au printemps. Courante dans le monde animal, chez les vertébrés comme les invertébrés, la "diapause embryonnaire" est aussi un arrêt temporaire ou un ralentissement du développement de l'embryogenèse pendant les frimas. Le processus pourra aboutir à une naissance, dans une saison plus clémente.
Pour les bactéries, bien qu'il ne s'agisse pas de ce cycle vital, on comprend quelle puissance est la leur pour arriver à émerger de leur longue nuit. Le médecin et chercheur Jean-Claude Ameisen, spécialiste de l'apoptose (mort cellulaire), l'exprime très bien ici:
Dans de nombreuses espèces bactériennes, lorsque l'environnement devient défavorable, une partie de la colonie se transforme en spores - l'équivalent de graines -, protégées par une paroi épaisse... Vies suspendues, prêtes à renaître des années plus tard, des centaines d'années plus tard, comme ces spores découvertes dans l'ambre, et que des chercheurs, après les avoir plongées dans un environnement favorable, ont rapporté avoir tirées de leur long sommeil, leur permettant de reprendre le cours de leur vie... [9]

Notes

[1] Dr Philippe Bottero, Pathologies chroniques associées à la persistance d'agents infectieux essentiellement bactériens., cf. ADNO, Actes du Congrès "Stress oxydant et infections chroniques froides dans les pathologies neurodégénératives, le syndrome de fatigue chronique et l'autisme", nov. 2009 in site filariane.
[2] Dr Dominique Rueff, La médecine intégrative permet de reprendre sa santé en main, Interview à La Nutrition.fr)
[3] Dr Philippe Raymond, Infections chroniques à Chlamydiae pneumoniaeTrachomatis et Mycoplasma pneumoniae, cf. ADNO op. cité in site filariane.
[4] Dr Rueff, interview op. cité.
[5] Pr. Luc Montagnier, présentation à l’Académie de Médecine, 20 mars 2012; et Les combats de la vie , février 2008
[6] Concernant la médecine intégrative, cf. site du Dr Rueff.
[7Mais il s’avère que d’autres pathogènes possèdent les mêmes propriétés (de persistance à bas bruit) : "Chlamydophila Pneumoniae" (appelée communément "Chlamydia Pneumoniae"), le genre "Mycoplasma" ("Pneumoniae, Hominis, Ureaplasma, Génitalum, Penetrans, Fermentans..."), le genre "Rickettsia" ( "Typhi, Conorii, Prowasecki..."), "Bartonella, Babesia, Ehrlichia," et aussi d’autres espèces de "Borreliae". (Dr Raymond, Conf. ADNO op. cité).
[8] La littérature cite :,les formes dormantes des Rickettsies : « les corps homogènes » (Pr Giroud); les « formes cryptiques » de Chlamydia Psittaci (Moulder); les « cryptic body » des Chlamydophila Pneumoniae (Pr Charles Stratton et ses associés de Vanderbilt University, USA); la capacité des Mycoplasmes à engendrer une infection chronique par le biais des nanoparticules (Pr Luc Montagnier); les « biofilms » dont certaines bactéries s’enveloppent pour se protéger du système immunitaire (Kim Lewis (USA), Anju Usman (USA). (cf. Dr Raymond. in Conf. ADNO, op. cité)
[9] J-C Ameisen, Dans la lumière et les ombres, Darwin ou le bouleversement du monde, 2008; En savoir plus