collecte section Bourgogne

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La tique, un acarien aux ressources insoupçonnées :

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La tique, un acarien aux ressources insoupçonnées :
Des ressources complexes mobilisées dans un seul but: la survie de l'espèce.
La survie impose en premier aux tiques de maîtriser la mobilité qui leur permettra de ne plus dépendre des conditions climatiques défavorables.
Outre le repas fait en étant accroché sur son hôte d'un temps, animal sauvage en général, les tiques exploitent ce temps de fixation pour se déplacer passivement.
Les oiseaux leurs permettent de parcourir des distances considérables. Les tiques restent accrochées sur eux pendant leur vol et sont transportées parfois dans d'autres régions. Les tiques infectées vont ainsi contribuer à propager bactéries ou virus que sont Borrelia Burgdorferi, Ehrlichia, Bartonellas, Babésias ou le virus de la Méningo-encéphalite à tiques (MET).
A noter que les oiseaux ne servent pas de réservoir à bactéries.
Des larves semblent aussi pouvoir se laisser transporter en aval par l'eau lors de crues.
Jean-Luc Perret, biologiste, a réalisé en 2003, dans le cadre d'un Doctorat à l'Université de Neuchâtel, d'importants travaux sur les tiques et a notamment étudié le déplacement des tiques [5].
Avec l'aide de Peter-Allan Diehl et Michèle Vlimant (Laboratoire de physiologie animale, Neuchâtel, Suisse) et de leur microscope électronique, ils ont découvert que ces acariens dépourvus d'yeux ne sont pas pour autant dépourvus de sens. Ils possèdent des cellules qui jouent un rôle similaire à celui de l'odorat (sur une patte) et des cellules photosensibles permettant aux tiques de différencier les périodes diurnes et nocturnes. Ces chercheurs pensent que ces capteurs photosensibles pourraient même alerter les tiques sur la présence proche d'un animal.
Jean-Luc Perret a fait d'étonnantes constations après avoir recréé différentes conditions de vie en laboratoire. Aidé de caméras infrarouges il a mis en évidence l'influence exercée par les conditions climatiques sur les acariens. Jean-Luc Perret a montré que les déplacements des nymphes sont essentiellement nocturnes en profitant des conditions d'humidité favorables. Certaines d'entre-elles peuvent parcourir jusqu'à 9,6 mètres en une nuit.
Ces déplacements doublent (en moyenne) quand la température passe de 15 à 25 °C (mesures faites en laboratoire). La tique qui effectue un trajet moyen de 44 cm/nuit dans un environnement humide à 15°C va parcourir jusqu'à 110 cm dans un air plus sec à 25 °C.