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Infections froides : « un microbe = une maladie », la fin d´un paradigme ? par Pryska Ducoeurjoly

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Infections froides : « un microbe = une maladie », la fin d´un paradigme ?
par Pryska Ducoeurjoly
La maladie de Lyme n´est pas la seule pathologie posant des problèmes de diagnostic au corps médical, ce qui entraine des parcours de soin interminables comme celui de Judith Albertat (voir notre article). Le groupe de chercheurs et de médecins Chronimed s´est rassemblé autour de ce problème des « infections froides ».

Dominique Rueff.
La maladie de Lyme bouscule le paradigme médical actuel. Un microbe = une maladie, cela ne marche plus pour expliquer les causes de cette pathologie qui englobe plusieurs maladies et symptômes et sans soute aussi des co-infections (la bactérie borrélia ne serait pas la seule en cause).
« Le malade est un puzzle qui est mis en pièces détachées par les spécialistes. On nous voit par petits bouts sans possibilité de relier les symptômes. Beaucoup de médecins ne veulent pas se remettre en question, tant leur formation et leur bagage universitaire les a pétris de certitudes », témoigne Judith Albertat.
« En 2012, les choses commencent à changer : on ne peut plus accéder à la pathologie globale d´une personne sans prendre en compte son environnement », explique le docteur Dominique Rueff,  président de l´Association pour le développement de la médecine ortho-moléculaire (Adno). Il vient de signer la préface du livre de Judith Albertat, "Maladie de Lyme, mon parcours pour retrouver la santé".
« Il faut tenir compte aussi bien des spécificités actuelles de l’alimentation industrielle, dont peu de gens ont conscience, car il s’agit d’une situation absolument nouvelle dans l’histoire de l’humanité, avec des pollutions agricoles, industrielles, bactériennes, virales, électromagnétiques auxquelles tant de personnes ont du mal à s’adapter. C’est de cette pollution infectieuse qu’a souffert Judith, pollution que l’on résume sous le terme "d’infections froides" et dont la borrelia n’est qu’un des acteurs parmi d’autres connus ou inconnus ».
Maladies chroniques
L´expression infections froides est nouvelle. Elle désigne des maladies chroniques qui enrayent progressivement la machine humaine à la suite d´une ou plusieurs infections à bas bruit, infections ne générant pas de fièvre. C´est le sujet de travail du groupe Chronimed, présidé par Dominique Rueff, autour du Professeur Luc Montagnier. Parmi les infections froides, outre la maladie de Lyme ou la candidose, on trouverait aussi l´autisme... qui pourrait être guéri à condition de considérer l´aspect infectieux latent, et bien sûr l´environnement (notamment l´intoxication aux métaux lourds, qui revient souvent dans la maladie de Lyme également).
« Comme nous l´avons constaté, patients et médecins, ceux qui n’entrent pas dans le cadre étroit de cette médecine universitaire, ne sont pas tous bons pour le psy : ils peuvent simplement être infectés ou intoxiqués, assure Dominique Rueff. Qu’il s’agisse de maladies psychiatriques, de fatigues chroniques, de fibromyalgies, de maladies inflammatoires métaboliques ou articulaires, de maladies de dégénérescence comme certains Parkinson ou Alzheimer et même certains cancers, beaucoup d’entre eux furent améliorés, peu ou prou, par des traitements anti-infectieux adaptés associés à des traitements de terrain visant à remonter leurs propres défenses. C’est cette voie et cette rencontre qu’a fini par trouver Judith après ses années de souffrance, c’est ce témoignage qu’elle nous confie ».
> A lire :
- Docteur Dominique Rueff, « Mieux que Guérir, Les bénéfices de la Médecine intégrative », préface de Luc Montagnier, éditions Josette Lyon, décembre 2011.
> Le Judith Albertat, le parcours de soin épique d´une patiente atteinte de la maladie de Lyme
> « Le microbe n´est rien, c´est le terrain qui est tout ». Cette expression chère à Claude Bernard (1813-1878) serait-elle en train de regagner du terrain face à l´hégémonie des principes de Louis Pasteur, son contemporain (1822-1895) ?
Ce dernier focalisait sur l´agression des virus et des bactéries, mais faisait peu de cas de l´état général du patient et de son contexte de vie. Vieux de 150 ans, les postulats pasteuriens (notamment un microbe=une maladie, ou un virus=un vaccin), sont encore largement reconnus, comme le laisse entrevoir l´intense politique de promotion vaccinale... Mais ces hypothèses ne semblent plus tout à fait d´actualité au regard des travaux novateurs des chercheurs de Chronimed.
Avec l´augmentation du nombre de personnes atteintes par des infections froides, la médecine est en train d´évoluer et de tendre la main aux principes ancestraux de la naturopathie qui pourraient du coup retrouver ses lettres de noblesse dans les traitements de fond. L´avant-garde médicale est en passe de redécouvrir son ancien patron : Hippocrate.