collecte section Bourgogne

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MÉMOIRE À COURT TERME

MÉMOIRE À COURT TERME
MÉMOIRE À LONG TERME

Les occasions ne manquent pas, au cours d'une journée, où nous avons à retenir quelque chose quelques instants dans notre tête. Que ce soit une retenue dans un calcul ou un argument dans une discussion, à chaque fois nous mettons à contribution notre mémoire à court terme.
De plus, un élément retenu un court instant sert la plupart du temps à accomplir quelque chose que l'on a planifié, que ce soit calculer ses dépenses ou convaincre quelqu'un. Poussée à l'extrême, c'est cette mémoire à court terme qui permet au champion d'échec d'explorer plusieurs solutions possibles avant de choisir celle qui mènera au mat !
Cette capacité de retenir temporairement une information en vu de mener à bien une tâche est spécifiquement humaine. Elle rend très active certaines régions de notre cerveau, en particulier le lobe préfrontal.
 
Cette région située tout en avant du cerveau est très développée chez l'être humain. C'est elle qui nous donne notre grand front droit plutôt que le front fuyant de nos cousins primates. Il n'est donc pas étonnant que la région du cerveau qui semble la plus active dans une des activités les plus humaines soit située justement dans cette région préfrontale qui n'est bien développée que chez nous…
Mais la mémoire humaine est complexe et d'autres régions du cerveau sont évidemment impliquées…

       
Liens
Lien :  Why is it called the Hippocampus?

Bien que l'hippocampe soit une structure cérébrale essentielle pour le bon fonctionnement de la mémoire à long terme, on ne peut pas dire qu'il soit "l'aire primaire de la mémoire", un peu comme on pourrait dire qu'il y a une aire primaire de traitement de l'information visuelle dans le cortex occipital par exemple.
La mémoire à long terme n'est donc pas localisée dans un endroit précis dans le cerveau. L'hippocampe en est le catalyseur, mais la trace permanente se retrouve encodée à différents endroits dans le cortex.

La destruction des deux hippocampes (par un accident cérébrovasculaire par exemple) a des effets désastreux sur la mémoire à long terme : elle empêche la personne d'apprendre quoi que ce soit de nouveau. Ces sujets aux deux hippocampes lésés qui ne peuvent garder des choses en mémoire que pour quelques instants ont apporté les preuves les plus importantes du rôle de l'hippocampe dans le transfert à long terme des souvenirs.
Expérience :  L'apprentissage spatial chez les rongeurs aux hippocampes endommagés.
MÉMOIRE À LONG TERME
MÉMOIRE À COURT TERME
Le passage de la mémoire à court terme (ou la mémoire de travail) à la mémoire à long terme s'effectue grâce à l'hippocampe, dont la forme incurvée rappelle la queue d'un hippocampe marin. L'hippocampe est une partie très ancienne du cortex situé dans le repli interne du lobe temporal.

Toutes les informations décodées dans les différentes aires sensorielles du cortex convergent vers l'hippocampe qui les retourne ensuite d'où elles viennent. C'est un peu comme un centre de tri qui comparerait ces sensations nouvelles avec celles déjà enregistrées. L'hippocampe crée aussi des liens entre les différentes caractéristiques d'une chose.

La répétition ou les différents trucs qui nous permettent de retenir des faits nouveaux correspondent donc à de multiples passages dans l'hippocampe. Celle-ci va renforcer les liens entre ces nouveaux éléments, si bien qu'au bout d'un certain temps, son travail ne sera plus nécessaire : le cortex aura appris à lier lui-même ces différentes caractéristiques pour en faire ce qu'on appelle un souvenir.


source: collection de Carol Donner


Mais l'hippocampe et le cortex ne sont pas les seules structures associées à la mémoire à long terme et à ses différents types de manifestation dans le cerveau…