Dimanche 13 février 2011
4 : Amélioration des symptômes :
Dans les 110 cas de succès thérapeutique, l’évolution de chaque symptôme a été examinée.
Sont notés après chaque cure les symptômes persistants de façon identique, et le pourcentage de réponse favorable au traitement.
C TOLÉRANCE
Les macrolides et les cyclines sont des antibiotiques bactériostatiques : pas de destruction de la flore digestive (et même amélioration des troubles digestifs !) ; Donc dans 90% des cas, il n’y a pas besoin d’associer Ultralevure
- Très bonne tolérance des macrolides: 1 cas d’allergie, quelques nausées, ou troubles digestifs (Spiramycine)
- Risque de photosensibilisation avec la Doxycycline (effet dose-dépendant)
- Risque de troubles de l’équilibre avec Minocycline
- Tetralysal et Physiomycine mieux supportés ?
Risque de résistance : très faible :
- Infection chronique donc pas de phase réplicative intense et peu de risque de
mutation (cf Livre du Pr Montagnier)
- D’après le Dr David Wheldon : Bactéries de très petite taille et intracellulaires, qui au cours de leur évolution se sont
débarrassé des gènes encombrants inutiles (notamment gènes codant la résistance aux antibiotiques qui, en majeure partie, circulent dans le milieu extracellulaire.)
D TRAITEMENTS ASSOCIÉS
- Evaluer l’hygiène de vie et le risque de Stress Oxydant d’origine exogène (anti- oxydants, normalisation alimentation, arrêt tabac ( !)…)
- Interrogatoire pour dépister un vécu psychique douloureux ayant déclenché ou entretenu la maladie (psychothérapie,
psychotropes)
- Immunostimulants naturels
- Antifongiques
- Autres antibactériens naturels ?
- Probiotiques
E RÉACTION DE JARISH-HERXEIMER
(Aussi appelée réaction d’Herxeimer)
I Définition :
C’est une aggravation temporaire de certains symptômes.
Elle est due à la libération de toxines lors de la lyse bactérienne.
Il s’agit de l’écueil principal de ce traitement si les patients ne sont pas suffisamment avertis (ou patients !...)
Et pourtant, c’est une réaction de très bon pronostic : elle confirme non seulement le diagnostic, mais aussi l’efficacité du traitement antibiotique.
En moyenne, dans cette étude, cette réaction avait:
- une durée de 7 jours.
- Etait présente dans 25% des cas
- Les symptômes aggravés sont surtout la fatigue, les nausées, quelquefois les douleurs ou les diarrhées (ne pas confondre avec l’intolérance digestive à l’antibiotique ! cette diarrhée « d’Herxeimer » cède spontanément au bout d’une semaine alors que le patient est toujours sous antibiotiques).
- Cette réaction d’aggravation se produit surtout lors de la première cure, beaucoup moins lors de la 2ème, et absente pour les cures suivantes.
II Variabilité :
-1- Selon l’ancienneté de la pathologie:
- Dans 20% des cas et durée de 5,2 jours si moins de 5 ans d’ancienneté.
- Dans 42% des cas et de durée de 10,6 jours si plus de 25 ans d’ancienneté
RÉACTION DE JARISH-HERXEIMER:
Ancienneté pathologie
|
1 à 4 ans
|
5 à 9 ans
|
11 à 14 ans
|
15 à 19 ans
|
20 à 24 ans
|
> 25 ans
|
Fréquence
|
20%
|
29%
|
30%
|
20%
|
39%
|
42%
|
Durée moyenne (jours)
|
5,2 j
|
5,8 j
|
7,2 j
|
7,6 j
|
8,5 j
|
10,6 j
|
-2- Selon le germe :
Plus fréquente et plus tardive si sérologie positive à Chlamydia Trachomatis : apparaît dans 33% des cas en moyenne au lieu de 25% , et à partir du 5eme jour de traitement.
-3- Selon l’antibiotique :
Pas de différence. Même fréquence quelque soit l’antibiotique utilisé.
-4- Selon la pathologie :
Plus fréquente et capricieuse dans certaines pathologies: fibromyalgie, autisme …
III Comment la gérer :
1- Bien prévenir les patients, et leur demander de persévérer.
2- Traitements : Augmenter l’élimination des toxines par :
- des bains chauds (20 mn, 2 fois par jour si possible), ou équivalents (sauna, douche chaudes…)
- une activité physique
Remarque: Cela rejoint une notion bien connue : les patients souffrant de SFC ou de fibromyalgie sont améliorés par la marche à pied ou une activité physique légère.
- Aspirine (1,5 g/j) ou Prednisolone (0,5 mg/kg/j) pendant 3 jours.
- Patience +++ ; En
règle générale, parallèlement à
cette réaction de Jarish-Herxeimer, d’autres symptômes sont
améliorés. Les patients se rendent compte qu’ « il se passe quelque
chose » et prennent
patience.
- Au pire, on peut arrêter quelques jours le
traitement, puis finir la cure antibiotique en deux temps. On peut aussi proposer un changement de classe d’antibiotique.
Les enfants et les adolescents peuvent être aussi atteints ; soit par contamination identique à celle de l’adulte (voie rhino-pharyngée, morsure de tique ...), soit par des modes spécifiques.
A MODES DE CONTAMINATION SPECIFIQUES
I - Atteinte in utero lors de pneumopathie de la mère, morsure de tique …
(Des études rétrospectives (Tanoué et al: 1988. Ciaranello and Ciaranello, 1995. Wilkerson et al 2002) ont montré qu’il y avait plus de risque d’avoir un enfant autiste si la mère avait été hospitalisée pendant sa grossesse pour pneumopathie)
II - Contamination lors de l’accouchement par germes intra vaginaux (Mycoplasma Urogénitaux, cf publication hémorragies ventriculaires néonatales)
III - Infections à Mycoplasma ou Chlamydophila passant à la chronicité car non traitées comme telles : pneumopathies, syndrome pseudo-viraux ORL ou pulmonaires, otites à répétition traitées par béta-lactamines …
(Mêmes études montrant qu’un certain nombre d’autismes régressifs étaient apparus après hospitalisation de l’enfant pour pneumopathie)
B SYMPTOMATOLOGIE
L’enfant peut moins facilement décrire ses symptômes subjectifs.
Chez l’enfant, les symptômes sont surtout neuro-psychologiques ou cutanés :
- TED et Autisme (Mycoplasma Fermentans ou Pneumoniae, Borrelia)
- Eczéma
- Otites à répétition
- sueurs nocturnes
- rhinorrhée claire
- toux matinale, sèche ou grasse
- éruptions à type de rashes, notamment à l'effort
- céphalées
- hypersensibilité auditive
- diarrhées ou constipation
- prurit oculaire (paupière inférieure inflammatoire)
- yeux cernés
- ronflements nocturnes
- voix enrouée
- prurit cutané
- peau sèche ou "granuleuse", ou tendance eczéma
- fatigabilité physique
- douleurs abdominales
- ecchymoses fréquentes
- poussées de fièvre récurrentes
- épistaxis
Quand ils existent initialement, ces symptômes s’améliorent nettement dès le premier mois sous traitement antibiotique (excepté l’hyperacousie qui disparaît plus lentement).
C TRAITEMENT EMPIRIQUE
Inspiré du protocole du Dr Philippe Bottero et de celui du Pr Garth Nicolson :
- Azithromycine (15 mg/kg/j)
Première cure de 6 semaines, (mais revoir l’enfant au bout de 3 semaines pour noter les premières améliorations) puis cures de 3 semaines.
- Réaction d’Herxeimer très irrégulière (évoquant une pseudo-régression !)
- A la 2eme cure : ajout d’Extrait de Papaye Fermentée (Immunostimulant),
- A la 3eme cure : rajout de Métronidazole, notamment si les signes digestifs persistent
Protocole personnel complet envoyé sur demande
Expérience personnelle de 22 cas d’autistes ou TED :
Premier cas traité : novembre 2006.
- 14 cas nettement améliorés dès le 2eme mois de traitement
- 6 cas avec amélioration lente mais régulière
- 1 échec (après 2
cures)
- 1 arrêt de traitement (intolérance
digestive)
On constate une amélioration régulière et continue des enfants.
Actuellement, toutes les améliorations obtenues demeurent acquises.
Aucun cas de régression, ni de perte d’acquisitions (sauf lors des rechutes entre les cures !)
Aux USA, il existe une association très active dans la diffusion de ces nouvelles thérapeutiques : la Lyme Induce Autism Foundation
(LIAF : http://www.lymeinducedautism.com)
Un site français est en cours de réalisation par des parents d’enfants autistes. Ce site s’appelera : Lyme Infections Autisme France.
F CONCLUSION
Bien que cela paraisse très surprenant, le facteur infectieux bactérien existe dans de nombreuses pathologies chroniques, qui associent fatigue et symptômes divers et variés.
Ces pathologies correspondent à la définition du Syndrome de Fatigue Chronique, mais peuvent prendre, selon la prépondérance de tel ou tel symptôme, le « masque » de colopathies , dépression, syndrome douloureux, pathologies chroniques ORL, pulmonaires, gastriques ou cutanées.
Cela ouvre de nouvelles voies thérapeutiques très encourageantes sur ces pathologies complexes souvent sans traitement satisfaisant actuel.
L’amélioration a lieu dans 80% des cas environ, et en quelques semaines. Ce qui est un délai court au vu de l’ancienneté de ces pathologies.
Les Chlamydiae Pneumoniae et Mycoplasma Pneumoniae sont des germes courants, transmis facilement par voie rhinopharyngée.
On peut penser que nous sommes tous un jour ou l’autre en contact avec ces germes. Si notre système immunitaire est compétent, si nous ne sommes pas en risque de Stress Oxydant, l’infection ne se développe pas ;
Mais elle peut aussi rester sous forme dormante uniquement, attendant un affaiblissement général de l’organisme, un stress psychique intense pour devenir plus active quelques mois ou années plus tard… un peu comme certains virus (virus de varicelle se réactivant sous forme de zona).
Il s’agit d’une réalité quotidienne en médecine générale. On peut logiquement penser que cela concerne environ une centaine de personnes par patientèle...
Références :
- Conférence internationale de Sydney sur le SFC en 1999 et suivantes:
http://www.ahmf.org/conference.html
- Pr Garth Nicolson: http://www.immed.org/
- Pr Garth Nicolson : “Evidence for Mycoplasma ssp.,Chlamydia pneumoniae, and Human Herpes Virus-6 Coinfections in the Blood of Patients With Autistic Spectrum Disorders”
Journal of Neuroscience Research 85:000-000 (2007)
- Cécile Jadin: http://chronicfatiguesyndrome.co.za/about-the-book
http://www.lassesen.com/cfids/documents/JADIN_Rickettsial.pdf
http://www.lassesen.com/cfids/Jadin.htm
- Dr Charles STRATTON : http://www.cpnhelp.org/twar/twar-syndrome.htm
- Dr David WHELDON: http://www.davidwheldon.co.uk/ms-treatment.html
- Savyon : http://www.savyondiagnostics.com/_Uploads/87SeroFIA_IgA_513-01E_V8.pdf
- Schacter, J. : C. pneumoniae is known to persist as a silent or mildly symptomatic pathogen, resulting in a chronic, persistent infection (In: Baun AL, eg. Microbiology of Chlamydia, Boca Raton, Fla., CRC Press, 1988, pp. 153-165).
- Persistent Bacterial Infections : Par James P. Nataro,Martin J. Blaser,Susanna Cunningham-Rundles ( ASM Press American Society for Microbiology): http://books.google.fr/books?id=IsVwG2c6cLUC&pg=PA246&lpg=PA246&dq=chlamydia+cryptic&source=bl&ots=dfYu3twvDo&sig=etZdPxeKWQvHg8c2FMmZ5VCRntk&hl=fr&ei=M9nKSqnvI9P84AaptpnHAQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=8#v=onepage&q=chlamydia%20cryptic&f=false
- Moulder, J.W., N.J. Levy, and L.P. Schulman.1980. Persistent infection of mouse fibroblasts (L cells) with Chlamydia Psittaci: evidence for a cryptic chlamydial form. Infect.Immun.30:874-883.
- Bransfield RC et al: “The association between tick-borne infections, Lyme borreliosis and autism spectrum disorders” Medical Hypotheses (2007),doi:10.1016/j.mehy.2007.09.006
- Bransfield : Les 27 causes possibles expliquant une maladie de Lyme séronégative (35 % des cas) : http://mentalhealthandillness.com/lymeframes.html
- Vodjani A : http://www.viddler.com/explore/tamiduncan/videos/46/
- Burrascano J: http://lymediseaseassociation.org/BurrGuide200810.pdf
- Livre du Pr Luc Montagnier : « Les combats de la vie » , février 2008, Ed Lattes
- Kim LEWIS: “persister cell, dormancy and infectious disease” Advance Online Publication
Nature Reviews Microbiology/ AOP, published online 4 December 2006;doi:10.1038/nrmicro1557
- Jean Sarlangue , Christine Bébéar :
Infections néonatales à mycoplasmes :http://www.jle.com/en/revues/medecine/mtp/e-docs/00/03/0E/5B/article.md
- ILADS (International Lyme And Diseases Society) : http://www.lymeinfo.net/francais/ILADSbrochure.pdf
- LIAF: http://www.lymeinducedautism.com/
les autres auteurs ayant publié:
- en Australie: Pr Tim ROBERTS, Dr Bill PASPALIARIS, Dr Bernie HUDSON, Dr Bernhard LIEDTKE
- en Israël: Dr Shmuel RAZIN
- en Belgique: Dr J NIJS, Pr Kenny DE MEIRLEIR, Dr Pascale DE BECKER
- en Norvège: Dr Gerhard EDRESSEN
- en Allemagne : LAYH-SCHMITT et al
- quelques sites :
- http://www.mycoplasmasupport.org/Web_pages/Mycoplasma_Library/library_Gen.htm
- http://www.chlamydiae.com/restricted/default.asp