collecte section Bourgogne

https://www.helloasso.com/associations/association-france-lyme/collectes/section-bourgogne

De nouvelles tiques infectées en Suisse


http://www.24heures.ch/vaud-regions/De-nouvelles-tiques-infectees-debarquent-sur-l-arc-lemanique/story/23267514


De nouvelles tiques infectées débarquent sur l’arc lémanique

Par Camille Hude. Mis à jour à 07h14 15 Commentaires
Les premiers cas d’encéphalite à tiques ont été repérés au sud du canton. Berne recommande la vaccination dans les zones à risque
1/4

LES CONSEILS

En forêt: 
porter des vêtements couvrants et appliquer sur la peau un répulsif à tiques limitent les risques de piqûre. 

Chez soi: 
de retour de balade, il est important d’inspecter son corps. Rusées, les tiques ont tendance à se loger dans des endroits inaccessibles, tels que les aisselles ou l’arrière des genoux. Il est recommandé de contrôler les animaux de compagnie. 

En cas de piqûre: 
plus la tique est ôtée précocement, plus les risques de contamination sont restreints. Avec une pince à épiler, il faut saisir la tique au plus près de la peau et la retirer doucement, en veillant à bien tout enlever. 
Symptômes: L’encéphalite ne se voit pas. Elle se manifeste d’abord par des symptômes grippaux. Quant à la maladie de Lyme, elle se traduit par l’apparition d’une rougeur cutanée qui s’étend à partir du point de piqûre. 
En cas de fièvre ou d’autres symptômes consécutifs à une piqûre, consultez votre médecin.

PARTAGER & COMMENTER

Les tiques attaquent! «Ces deux dernières années, deux cas d’encéphalite à tiques, une maladie très sévère, transmise par les tiques, ont été détectés sur l’arc lémanique» annonce le médecin cantonal adjoint Eric Masserey. Une première dans cette région. Et ce n’est qu’un début. A en croire Daniel Cherix, professeur honoraire en écologie à l’Université de Lausanne, le virus devrait encore progresser sur le territoire vaudois.
Aujourd’hui, on trouve ces parasites à basse altitude, dans les sous-bois riches en herbes, à la lisière des forêts et dans certains jardins peu entretenus. Ils attendent tapis dans la végétation et s’accrochent à leurs hôtes involontaires, pour se nourrir de leur sang avant de les abandonner une fois rassasiés. Ces vampires des bois sont parfois porteurs de pathologies qu’ils peuvent transmettre au moment de la piqûre. Les plus répandues sont l’encéphalite et la maladie de Lyme.
Zones à risque
Les tiques infectées par l’encéphalite sont plus nombreuses dans certaines régions, qu’on appelle des foyers naturels ou zones à risque. En 2005, le virus était circonscrit à la Suisse alémanique. Il a depuis gagné la Suisse romande, et plus particulièrement la région de Cudrefin, Salavaux et Chabrey, ainsi que la plaine de l’Orbe et le pied du Jura. «Les cas isolés, recensés sur l’arc lémanique, sont le premier signe que le virus arrive dans cette région» constate Eric Masserey. Ce qui n’en fait pas encore une zone à risque.
Pour Daniel Cherix, «Si la pathologie est déjà présente sur l’arc lémanique, elle ne va pas disparaître. Le nombre de cas devrait augmenter à l’avenir. Avec le réchauffement climatique, les maladies et les tiques pourraient même être plus actives en altitude et franchir la barre des 1500 mètres.»
Une propagation qu’on peut tenter d’expliquer. «Le déplacement de certains animaux porteurs de tiques, a pu favoriser la migration de ces dernières. Par exemple, les cerfs, qui ne vivaient par le passé que dans les Grisons, sont désormais établis dans quasi tout le pays» avance Daniel Cherix. La maladie de Lyme avait connu une expansion similaire ces vingt dernières années. Aujourd’hui, on la trouve partout où il y a des tiques.
L’Office fédéral de la Santé publique recommande aux personnes vivant ou séjournant dans les zones à risque, de se faire vacciner contre l’encéphalite à tiques. Le vaccin est pris en charge par l’assurance-maladie de base, administrable dès l’âge de 6 ans et efficace pendant 10 ans.
Depuis 2008, on recense en moyenne 127 cas d’encéphalites à tiques par an en Suisse. Dans le canton de Vaud, une personne a été contaminée en 2010 et neuf en 2011, depuis 2008 la moyenne est de quatre cas par année.
A ce jour, aucun moyen n’existe pour stopper l’invasion du territoire par ces parasites infectés. «Il n’y a pas de raison de céder à la panique, nous sommes dans la phase où il faut simplement être attentif» rassure Daniel Cherix.

Victimes du parasite
Plaques rouges sur la peau, douleur da ns les membres, yeux injectés de sang, Mark Locatelli, enseignant au Centre professionnel du Nord vaudois (CPNV), en a vu de toutes les couleurs suite à une piqûre de tique en 2004.
Les tiques peuvent être vecteurs de maladies telles que l’encéphalite et la maladie de Lyme. Les premiers symptômes de l’encéphalite sont de type grippal. La pathologie peut évoluer en méningite et toucher le système nerveux central. Certaines personnes présentent même des séquelles neurologiques irréversibles. «On ne peut pas prévoir l’évolution de la maladie chez les patients. A l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement spécifique», rappelle Eric Masserey, médecin cantonal adjoint.
S’il est possible de se faire vacciner contre l’encéphalite, aucun vaccin n’existe contre la maladie de Lyme, huitante fois plus répandue que l’encéphalite en Suisse. En revanche, un traitement antibiotique permet d’en guérir, bien que, à un stade avancé, la maladie puisse laisser des séquelles. Ces symptômes se manifestent souvent de manière violente. «J’étais comme un grand-père de 85 ans, il me fallait presque une demi-heure pour sortir du lit», raconte Mark. Après trois jours de calvaire, il consulte un médecin. Les tests révèlent une maladie de Lyme. Grâce à un traitement antibiotique, Mark est aujourd’hui tiré d’affaire.
Une autre victime, qui vit dans les Alpes vaudoises, n’a pas eu la même chance. «J’avais d’atroces douleurs dans le visage, des rages de dents cauchemardesques et des maux de tête insupportables», se souvient-elle. Problèmes de tendons et de ligaments, paralysie partielle du côté droit, la liste des symptômes est interminable et varie au fil des crises. Piqué dan s les années 1990, alors que la maladie de Lyme est encore méconnue des médecins, l’homme est diagnostiqué trop tard pour être soigné. Aujourd’hui il vit avec la maladie et ses séquelles qui demeurent, alors que les crises se font heureusement plus rares.
(24 heures)
Créé: 15.03.2013, 07h14