Maladie de
Lyme : les tests de dépistage critiqués
| 20.06.2016
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PhanieZoom
MOTS
CLÉS
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Justice
Le prix
Nobel de médecine Luc Montagnier a dénoncé l’inefficacité des tests de
dépistage de la maladie de Lyme, lors d’une journée organisée par « Lyme
sans frontières ». « Les
tests sanguins utilisés aujourd'hui donnent de trop nombreux faux négatifs, car
ils sont basés sur la détection d'anticorps, alors que certains patients
infectés n'en développent pas »,
affirme le codécouvreur du sida.
L’institut
de recherche Luc Montagnier tente de mettre au point une nouvelle méthode
consistant à détecter dans le plasma sanguin des traces de l'ADN de la bactérie,
en captant des ondes électromagnétiques émises par l'échantillon étudié. Un test
que le scientifique estime « plus
fiable que ceux actuellement en vigueur », tout
en convenant que « cette
approche électromagnétique n'était pas reconnue par un certain nombre de
scientifiques, si bien qu'on a du mal à la faire valider ».
27 000
nouveaux cas de maladie de Lyme sont officiellement déclarés chaque
année en France, mais ce chiffre serait dix fois plus important selon
« Lyme sans frontières », étant donné ces faux négatifs. « Ces
personnes vivent douloureusement, parfois cloués dans un fauteuil roulant, dans
une errance diagnostique depuis des mois ou des années »,
évoque l’association.
Plus de
200 d'entre eux - dépistés négatifs mais qui estiment être porteurs de la
maladie et qui sont désormais soignés par antibiotiques pour cela -, s'apprêtent
à déposer plainte contre les laboratoires pharmaceutiques qui
commercialisent les tests. « Nous
allons engager la responsabilité civile des laboratoires pour obtenir une
indemnisation des malades qui n'ont pas été diagnostiqués correctement ou à
temps »,
avance Julien Fouray, l’un des avocats en charge de cette action. « Dans
un second temps, il y aura des responsabilités à chercher contre l'État, qui a
validé et imposé un protocole de test dont on sait qu'il n'est pas
fiable »,
ajoute-t-il. La procédure civile va être engagée d'ici à la fin juin, voire
début juillet, devant les tribunaux de grande instance de Paris et de
Lyon.
Avec
AFP
Source
: Lequotidiendupharmacien.fr