collecte section Bourgogne

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Dramatique, stupide et scandaleux

Dramatique, stupide et scandaleux
Un homme âgé d'une cinquantaine d'années consulte un neurologue en CHU pour des douleurs et une faiblesse des membres inférieurs, ainsi que des troubles de la vue.
Après quelques hésitations, un diagnostic de névrite auto-immune est établi. Il est même confirmé doctement. Un traitement par corticoïde à forte dose est alors administré au patient qui signale une aggravation subséquente. Le diagnostic est maintenu néanmoins et le patient reçoit à plusieurs reprises des corticoïdes qui, à chaque fois, déclenchent une aggravation de ses symptômes et signes, au lieu d'induire l'amélioration attendue. Les neurologues s'obstinent tout de même à confirmer ce diagnostic. Ils en viennent à prescrire des immunosuppresseurs. Malgré les récriminations du patient qui les alarme en affirmant que chaque cure thérapeutique l'aggrave, le traitement est poursuivi. Le patient finit par le refuser et se fait alors presque insulter. Toujours est-il que son état continue à s'aggraver et qu'il développe une septicémie avec endocardite septique : aucune bactérie n'est mise en évidence et il est traité par antibiothérapie plurielle probabiliste. Étonnament, ses troubles neurologiques et oculaires s'améliorent sous ce traitement antibiotique. Mais les lésions provoquées par l'endocardite sont telles que le patient doit être opéré du cœur pour un remplacement valvulaire (valvule cardiaque détruite par l'endocardite infectieuse et remplacée par une prothèse valvulaire). Le patient déclare après l'intervention et alors qu'il est toujours sous antibiotiques : "Mes jambes, mes yeux et mon état général ont rarement été en aussi bonne forme, je me sens comme avant le début de ma maladie." Mais le traitement antibiotique prend fin et l'état du patient s'aggrave à nouveau.
Vous l'aurez compris, ce malheureux homme est depuis le début atteint d'une maladie de Lyme chronique active qui, non seulement n'a pas été diagnostiquée, mais a été confondue avec une autre maladie dont le traitement (corticoïdes et immunosuppresseurs) l'a considérablement aggravé. C'est plus que révoltant, son corps est meurtri du fait d'une erreur médicale. C'est un énième médecin de CHU qui a fini par évoquer la maladie de Lyme.
Aujourd'hui, son syndrome Lyme est toujours évolutif et il est très atteint. Il est sous anticoagulant en raison de sa prothèse valvulaire cardiaque et son syndrome Lyme attaque plusieurs organes, en particulier son appareil urinaire et son appareil digestif. Il souffre toujours bien sûr de troubles neurologiques…
Cette histoire est dramatiquement stupide et scandaleuse : à force de nier l'existence de la maladie de Lyme chronique active, le corps médical fait des erreurs de diagnostic et va jusqu'à prescrire des traitements qui aggravent l'état des personnes malades de Lyme. Ici, ce sont des corticoïdes et des immunosuppresseurs, là ce sont des antidépresseurs et des neuroleptiques. Non seulement on ne diagnostique pas le Lyme chronique actif, mais on l'aggrave par des traitements inconsidérés et dangereux. La situation est vraiment très grave, c'est un monstrueux scandale sanitaire.