maladie de Lyme : A 40 ans, j’étais comme un vieux

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« A 40 ans, j’étais comme un vieux »

RÉMI forestier qui a attrapé la maladie de Lyme

C.G. | Publié le 08.08.2012, 07h50

FORÊT DOMANIALE DE RETZ (AISNE), LE 1er AOÛT. Rémi a attrapé la maladie de Lyme, après avoir été mordu par une tique.

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Un carré de lumière au milieu des chênes centenaires. Fraîchement ouverte au cœur de la forêt domaniale de Retz (Aisne), la clairière est pour quelques jours le lieu de travail de Rémi. Ouvrier à l’ONF depuis quatre décennies, il est dans son élément. Libre d’organiser son chantier, sous le regard de chevreuils aperçus tôt ce matin-là.

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Une vie qu’il adore mais qui s’est compliquée quand il a contracté la maladie de Lyme en 1990. C’était en forêt de Compiègne, après une morsure de tique.

« Une infection insidieuse », résume cet habitant du Noyonnais de 62 ans. Il s’en est remis, mais à quel prix. Il avale chaque jour un cocktail de médicaments pour le cœur. « L’organisme en prend un sacré coup. Psychologiquement, on n’en sort pas indemne non plus. Quand on vous dit à 40 ans que vous êtes fini, il faut l’encaisser. » La maladie de Lyme a été diagnostiquée l’année suivant ses premiers troubles. « On en parlait peu à l’époque et les symptômes n’étaient pas très connus », explique-t-il. L’infection a commencé par un érythème migrant (une inflammation cutanée) sur le mollet. Rémi croit avoir été piqué par une araignée. « J’ai été soigné avec une pommade », poursuit-il. Les traces disparaissent. « Mais, au bout de quelques semaines, j’ai eu de violentes douleurs articulaires dans les épaules, les coudes et les mains. Comme des rhumatismes. » Le forestier est aussi épuisé. « C’était une fatigue intense. Même pour m’habiller, j’étais obligé de m’asseoir. A 40 ans, j’étais comme un vieux. »

Le médecin qu’il consulte pense à la maladie de Lyme, diagnostic confirmé par analyse de sang. Mais l’infection a également touché le cœur. « J’ai développé une arythmie sévère. » Le forestier finit par être hospitalisé en urgence, subit plusieurs chocs électriques cardiaques. Il est arrêté six mois. « J’ai repris doucement. J’ai été bien accompagné par l’ONF, mais cette maladie a changé ma vie. »