Fédération Française contre les Maladies Vectorielles à Tiques
Communiqué de la FFMVT sur l'action du Droit de Guérir à l'encontre de l'EFS
En maculant de liquide rouge l'Établissement Français du Sang (EFS) du
9e arrondissement, l'association Le droit de guérir (DDG) visait
probablement à reproduire le geste de militants d'Act Up en 1993 contre
le laboratoire pharmaceutique Roche. Le but d'Act Up était alors de
dénoncer la rétention effective d'informations par Roche, qui
ralentissait pour des raisons commerciales la mise en place d'un
traitement du sida.
Par rapport à celle d'Act Up,
l'action du DDG est un non-sens que la Fédération Française contre les
Maladies Vectorielles à Tiques (FFMVT) désapprouve fermement. La
transmission de Borrelia par les tiques est établie scientifiquement. En
revanche, les données scientifiques ne sont pas suffisantes pour
conclure à une transmission par le sang. Ce sujet devra faire l’objet de
recherches complémentaires. On note par ailleurs que les pics annuels
de transmission de la maladie correspondent aux périodes d'activité des
tiques.
L'attaque par le DDG d'un établissement public,
l'EFS, n'a d'autre sens que de faire au DDG une publicité contestable,
avec l’aide de supports médiatiques qui relaient régulièrement de
fausses informations.
La FFMVT et les associations
France Lyme, Lympact et le Relais de Lyme ne sont en aucun cas
solidaires du DDG et de ce type de pratiques diamétralement opposées à
leur volonté de co-construction de solutions qui permettront de vaincre
la maladie de Lyme, avec des partenaires comme la Haute Autorité de
Santé, en s'appuyant sur des données scientifiques établies et en
contribuant à en établir de nouvelles.
En refusant cette
démarche de co-construction et en faisant fi des faits scientifiques,
le DDG entrave la recherche sereine mais urgente de solutions pour
celles et ceux qui souffrent de la maladie de Lyme .