Les découvertes de Luc Montagnier révolutionnent la compréhension du vivant
3 avril 2011
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Avant de vous présenter ci-dessous un texte de Larry Hecht, rédacteur de la revue scientifique américaine 21st Science & Technology, sur la portée des découvertes de Luc Montagnier sur les émissions électromagnétiques du vivant et les modifications dans la structure de l’eau, nous présentons d’abord une version légèrement adaptée de l’introduction de la vidéo A non-particle view of life, réalisée le 21 mars par les jeunes chercheurs du Comité d’action politique de Lyndon LaRouche (LPAC).
De nouveaux indices en faveur
par Larry Hecht,
L’auteur est le rédacteur en chef de la revue américaine 21st Century Science & Technology. Cet article est également paru en Anglais dans l’édition du 11 février d’Executive Intelligence Review (EIR).
Les travaux remarquables du célèbre virologue français, le professeur Luc Montagnier, accréditent la thèse d’une conception non corpusculaire de la vie. Parmi ses plus importants résultats rendus publics à cette date, figurent l’émission, par des séquences d’ADN bactérien, d’ondes électromagnétiques de basse fréquence, et la capacité de ces ondes à organiser des nucléotides (le matériel de base de l’ADN) en un nouvel ADN bactérien, par la médiation de structures dans l’eau. [2]
En démontrant l’interaction des organismes vivants avec des ondes électromagnétiques, incluant peut-être les ondes de basse fréquence de la résonance de Schumann dans l’atmosphère terrestre. [3], ce travail a des implications révolutionnaires pour la biologie et toute notre compréhension de l’univers, prolongeant le travail démarré dans les années 1920 par des savants comme Alexandre Gourvitch qui avait détecté des radiations ultraviolettes émises par les cellules de plantes en croissance.
Les signaux détectés semblent être une propriété de la plupart des bactéries infectant les êtres humains, ainsi que de nombreux virus, y compris le HIV, la grippe A et l’hépatite C.
De plus, il découle de ces recherches, que certaines maladies ordinaires qu’on ne considérait pas jusque-là comme étant d’origine bactérienne, pourraient bien l’être en fait. Ce qui permet de penser cela, c’est que des signaux identiques à ceux détectés dans des tubes à essai contenant des bactéries vivantes, ont été trouvés dans le plasma sanguin, et dans l’ADN extrait du plasma, chez des patients souffrant des maladies d’Alzheimer et de Parkinson, de multiples scléroses, d’encéphalopathie de Lyme, d’arthrite rhumatoïde, et de différentes neuropathies.
Le professeur Luc Montagnier qui a reçu le prix Nobel pour sa découverte, en 1983, du virus HIV, a proposé l’utilisation des techniques de radiofréquence pour la détection d’infection bactériennes ou virales chroniques, et d’explorer les moyens de les utiliser dans le traitement de maladies comme le SIDA et l’autisme. Montagnier indique également que de telles techniques pourraient un jour fournir une solution au problème de plus en plus aigu de l’évolution des organismes résistant aux antibiotiques.
Attaqué par les mandarins de la science établie en Europe et ailleurs en occident, Montagnier a pris la décision, à l’âge de 78 ans, de poursuivre ses recherches en Chine, dans un nouvel institut de recherche qui portera son nom à l’Université Jiaotang de Shanghai.
Cependant, Schrödinger fut incapable de transporter ses intuitions dans le domaine du vivant, proposant à la place une notion décevante de négation locale de l’entropie, pour expliquer le principe organisateur qui caractérise manifestement le progrès de l’évolution du vivant ainsi que celui de la cognition humaine.
Cette difficulté a été en partie résolue au cours du XXe siècle par Lyndon LaRouche qui découvrit que la créativité humaine, qu’il reconnut comme la force directrice du progrès économique physique humain, et la véritable source de richesse ou de valeur, par opposition à toutes les théories dominantes qui placent cette source dans le travail ou dans le marché, était également le principe connaissable du progrès de l’Univers, ou lui était apparenté. En conséquence, la caractéristique de ce principe créateur universellement répandu, doit être un critère d’acceptabilité pour une recherche compétente sur la relation entre les radiations cosmiques et la vie terrestre – sous réserve que la supposition habituelle mais fausse sur la complétude et l’efficacité du sensorium humain, les cinq sens, soit mise de coté, comme LaRouche l’a récemment souligné. [4]
En revisitant la question de l’interaction entre les radiations, y compris les radiations atmosphériques et implicitement les radiations cosmiques, et la vie, les expériences de Luc Montagnier ont apporté des éléments nouveaux et rafraîchissants dans ce domaine de recherche qui avait été déclaré pratiquement verboten (interdit) par la science officielle pendant presque tout le siècle dernier.
1. Régénération de filtrats.
Dans un article publié en 2009 [5], Montagnier et ses associés ont rapporté l’observation de bactéries et de virus se régénérant à partir de solutions apparemment stériles. Après passage à travers des filtres dont les pores étaient plus petits que les bactéries ou les virus, des solutions qui avaient contenue des cultures infectées, mais testées stériles après filtration, ont été capables de régénérer les bactéries ou les virus qui les avaient infectées. Les premières expériences ont utilisé le Mycoplasma pirum, une espèce de petite bactérie sans paroi cellulaire, d’une taille d’environ 300nm (300 milliardièmes de mètre). Le mycoplasme est un genre de très petites bactéries qui est impliqué dans un grand nombre de maladies humaines et est résistant à beaucoup d’antibiotiques.
Après filtration d’une culture de lymphocytes humains infectés avec le Mycoplasma pirum à travers des filtres dont la porosité est de 100nm ou 20nm, l’incubation sur une culture stérile de lymphocytes humains a mis en évidence la régénération du mycoplasme originel. La stérilité des cultures sur lesquelles le mycoplasme s’est régénéré, avait été testée rigoureusement (recherche de traces d’ADN bactérien), et avait donné un résultat négatif. « Des recherches répétées de traces d’ADN de mycoplasme par ACP (Amplification en Chaîne par Polymérase, PCR en anglais) et ACP emboîtée (après amplification de l’ADN, on réalise une culture) utilisant des amorces spécifiques pour le gène de l’adhésine ou pour le gène du ribosome 16S, ont été constamment négatives » selon Montagnier.
Ce sont ces résultats, observés pour la première fois il y a dix ans, qui ont conduit Montagnier à lancer des recherches expérimentales.
2. Emission depuis les filtrats d’ondes de basse fréquence.
Au cours de leurs recherches sur ces phénomènes anormaux, Montagnier et ses collègues ont découvert une nouvelle propriété remarquable de ces filtrats. Après dilution dans de l’eau, il s’avéra que ces filtrats apparemment stériles produisaient des ondes électromagnétiques de basse fréquence d’une manière reproductible. Des émissions similaires furent également trouvées dans des filtrats apparemment stériles de solutions qui avaient été infectées par une bactérie plus grande et plus classique, la bactérie E. coli, et par d’autres microorganismes. Mais aucun signal ne fut trouvé dans des solutions non filtrées.
Les ondes sont détectées par un appareil qui avait été conçu par l’immunologiste Jacques Benveniste. [6]
Avant d’être testés, les échantillons subissent une série de dilutions de 1 part pour 10 chacune, dans de petits tubes de plastique (1,5 millilitres) qui sont bien bouchés et agités vigoureusement pendant 15 secondes, une étape critique. L’échantillon est ensuite placé dans une bobine de fil de cuivre d’une impédance de 300 ohms, qui sert à détecter des signaux électromagnétiques de basse fréquence, reliée à un amplificateur.
Le logiciel de l’ordinateur sert à éliminer le bruit de fond, et on applique une analyse de Fourier au signal. Les premières dilutions donnent généralement des résultats négatifs en termes de signal. Des signaux positifs sont généralement observés pour des dilutions de 10-5 à 10-8 ou 10-12 (de 5 à 8 ou 12 dilutions successives). Des dilutions plus nombreuses donnent de nouveaux des résultats négatifs. La suspension originelle non filtrée est négative pour toutes les dilutions de tous les microorganismes étudiés
Lorsque le signal apparaît, une augmentation d’amplitude dans des fréquences supérieures au bruit est détectée. On trouve des fréquences proches de 1000 Hz et de ses multiples. La gamme de fréquences détectées tombe dans ce qu’on appelle parfois la bande des extrêmement basses fréquences (EBF, ou ELF en Anglais) des rayonnements électromagnétiques (d’environ 3 à 3000Hz). Les bactéries émettent des fréquences qui seraient audibles si elles étaient des ondes sonores, mais sous forme de signaux électromagnétiques que l’on classerait traditionnellement dans la limite inférieure du spectre des radiofréquences.
L’une des caractéristiques remarquables des résultats obtenus avec des bactéries et des virus, c’est que beaucoup de filtrats émetteurs sont tellement dilués qu’ils n’ont presque aucune probabilité de contenir l’agent infectieux originel, ni son ADN complet. Pour rendre compte de ce phénomène, ainsi que l’apparition de signaux dans de l’eau pure, Montagnier a adopté une hypothèse développée par des chercheurs sur les propriétés anormales de l’eau, selon laquelle des nanostructures polymériques cohérentes se forment dans l’eau. Un certain nombre d’études physiques rapportent la formation de longs polymères de dipôles à liaison hydrogène dans l’eau. Cependant, ces formations ont des durées de vie assez courtes.
Selon Montagnier, les signaux émis pourraient être un phénomène de résonance, dépendant peut-être d’une excitation provoquée par le bruit électromagnétique ambiant. Leur persistance après le retrait de l’agent qui les a formés pourrait être due à un effet de cohérence produit par les radiations elles-mêmes, comme cela a été postulé par les physiciens italiens Emilio Del Giudice et Giuliano Preparata. [7] (Des résultats datant des années 1920 ont montré l’existence d’émission par des substances vivantes dans les gammes de fréquence bien plus élevées de la lumière ultraviolette. [8]
De telles émissions ont été ultérieurement confirmées par Fritz-Albert Popp, qui a donné au phénomène le nom de biophoton. Popp et ses collègues ont montré que cette lumière était cohérente, semblable à un laser ; que les molécules émettrices sont couplées par un champ radiatif cohérent ; et que la source est l’ADN des noyaux cellulaires. L’ensemble des moyens de détection des biophotons du laboratoire de Popp, a mis en évidence une corrélation avec des rythmes biologiques connus de périodicité diurne, lunaire ou autres, et a proposé l’existence d’un champ biophoton globalement organisé pour l’ensemble de l’organisme [9]).
3. « Diaphonie » entre les tubes à essai.
En poursuivant ses expérimentations, Montagnier a prouvé qu’il était possible également d’éliminer le signal de certaines dilutions, et de faire en sorte que d’autres qui n’avaient rien émis, commencent à émettre des signaux. C’est à ce phénomène que Montagnier fait référence lorsqu’il parle de « diaphonie ».
Dans une série d’expériences, des dilutions négatives (non émettrices) ont été combinées avec des dilutions positives (émettrices). Ainsi, lorsque 0,1ml d’une dilution basse négative (par exemple 10-3) fut ajoutée à 0,4 ou 0,9 ml d’une dilution positive (10-8), cette dernière devint négative.
Selon Montagnier, « ceci indique que les dilutions basses ‘silencieuses’ sont auto-inhibitrices, probablement par interférence des sources multiples émettant dans les mêmes longueurs, avec un décalage de phase, comme dans le brouillage radio. Ou alors, l’abondance des nanostructures peut former un gel dans l’eau, et donc les empêcher de vibrer. »
S’il s’agit vraiment d’un effet ondulatoire, il devrait être possible de démontrer que les propriétés des dilutions peuvent être communiquées, non pas en les combinant physiquement, mais en plaçant les tubes en plastique qui les contiennent l’un à coté de l’autre. Ceci fut montré en plaçant un tube donneur d’une dilution basse (10-3) « silencieuse » de E. coli à coté d’un tube récepteur d’une dilution haute (10-9) positive de la même substance.
Les tubes furent placés pendant 24heures dans une boîte entourée d’un alliage de nickel-fer appelé mu-métal qui a la propriété de supprimer les champs magnétiques de basse fréquence. L’hypothèse était que le mu-métal isolerait les tubes du bruit électromagnétique externe, permettant aux émissions électromagnétiques des bactéries d’agir d’elles-mêmes.
Après 24 heures dans cette boîte à écran, le tube donneur était toujours silencieux, mais le tube récepteur était également devenu silencieux. Mais lorsque le tube récepteur fut encore dilué, un signal apparut de nouveau.
Montagnier écrit que « Ces résultats suggèrent que le tube récepteur a été rendu silencieux par la formation d’un excès de nanostructures qui purent émettre des signaux après des dilutions ultérieures. » En interposant une feuille de mu-métal entre les tubes, il fut possible de supprimer l’effet.
Il fut également prouvé que la diaphonie est spécifique aux espèces. Des signaux électromagnétiques furent observés dans des dilutions d’autres espèces de bactéries, dont le streptocoque B, le staphylocoque doré, le Pseudomonas aeruginosa, le Proteus mirabilis, le Bacillus subtilis, la salmonelle, et le Clostridium perfringens. Les signaux furent détectés dans les mêmes ordres de dilution que ceux observés chez le E. coli, et l’effet de transfert eut également lieu dans la boite entourée de mu-métal. Mais une espèce ne put « parler » qu’avec un membre de la même espèce.
4. Onde de transmission d’information génétique ADN à l’eau.
La phase suivante d’expérimentation s’avère particulièrement remarquable, du fait qu’elle semble remettre en cause le principe de la biologie, appelé parfois principe de Redi, également défendu vigoureusement par Pasteur, selon lequel toute vie vient de la vie (Omne vivum ex vivo). Cependant, une analyse plus poussée nous montre que ce n’est pas la vérité du principe, mais ce que nous entendons par « vie », qui est remis en question par les résultats de l’expérience.
Dans des expériences rapportées par Montagnier au cours d’une conférence à Lindau en 2010 [10], un tube d’eau pure, lorsqu’il était exposé à second tube émetteur de signaux, a émis des signaux et a conduit des séquences d’ADN placées dans l’eau pure à s’assembler selon des séquences similaires à celles de l’organisme originellement émetteur. A cause de son importance, nous allons résumer l’expérience d’une manière aussi détaillée que possible.
Comme cela a été rapporté dans un article de 2010 sur l’expérience [11], un fragment d’ADN pris dans la longue répétition terminale du virus du SIDA (HIV) a été utilisé comme source. (La longue répétition terminale est une portion de l’ADN qu’on trouve dans des rétrovirus et qui se répète un grand nombre de fois.)
Le fragment a ensuite été amplifié par la technique ACP (PCR en anglais), par laquelle une enzyme naturellement dérivée appelée polymérase, stimule artificiellement l’ADN à reproduire un grand nombre de copies de lui-même lorsque les nucléotides et d’autres matériaux de base sont fournis. Des dilutions de solutions d’ADN amplifiés par ACP furent ensuite réalisées, comme dans les expériences précédentes, jusqu’à ce qu’un signal électromagnétique fut détecté.
Le contenu du tube fut alors filtré à travers des filtres de porosité de 450nm et 20nm, et dilué de 10-2 à 10-15. Un second tube contenant de l’eau pure fut soumis aux mêmes filtrations et dilutions. Les tubes furent alors placés l’un à coté de l’autre dans une bobine de fil de cuivre ou solénoïde orienté horizontalement.
Le solénoïde et les tubes furent placés à l’intérieur d’un récipient protégé par une couche de 1mm d’épaisseur de mu-métal. Un courant électrique de basse intensité oscillant à 7Hz fut fourni au solénoïde par un générateur extérieur pendant 18 heures à température ambiante.
Lorsque le tube contenant de l’eau pure fut retiré au bout de 18 heures, il émettait des signaux comme le tube contenant le filtrat dilué de l’ADN viral. Aucune émission ne fut observée sous les conditions suivantes :
Temps d’exposition inférieur à 16-18 heures
Pas de bobine
Générateur éteint
Fréquence d’excitation inférieure à 7Hz [12]
Absence d’ADN dans le premier tube.
C’est ici qu’arrive l’étape la plus remarquable. Les ingrédients pour synthétiser l’ADN par ACP (nucléotides, amorces, polymérase) furent ajoutés au tube contenant l’eau pure.
On s’attend à ce que la réaction ACP nécessite la présence d’au moins une copie du segment ADN à reproduire, pour servir de modèle pour l’amplification de l’ADN. On n’en rajouta pas. La réaction ACP se déroula alors de la manière habituelle par des cycles d’exposition à la chaleur.
Il en résulta que l’ADN produit dans le tube contenant initialement de l’eau pure, fut de la taille attendue et à 98% identique dans sa séquence à la séquence originelle de l’ADN de la longue répétition terminale du HIV. Sur 104 nucléotides (les molécules qui se joignent ensemble pour constituer la structure de l’ADN), deux seulement étaient différentes de l’original. L’expérience fut reproductible et réussie 12 fois sur 12 essais. Elle se répéta avec succès avec une séquence ADN d’une bactérie, la Borrelia burgdorferi, le spirochète responsable de la maladie de Lyme.
Montagnier conclut son rapport avec l’observation suivante : « Ces éléments accréditent une explication provocatrice pour notre expérience de filtration du Mycoplasma pirum : les nanostructures induites par l’ADN du Mycoplasma pirum dans l’eau filtrée, représentent différents segments de son ADN génomique . Chaque nanostructure, lorsqu’elle est en contact avec les lymphocytes humains, est rétro-transcrite [13] dans l’ADN correspondant par une certaine polymérase d’ADN cellulaire.
Il y a alors une certaine probabilité (même très faible) que chaque morceau d’ADN se recombine dans la même cellule avec les autres morceaux pour reconstruire tout l’ADN génome. Nous devons supposer qu’en présence de cellules eucaryotes, la synthèse des composants du mycoplasme (membranes lipidiques, ribosomes) peut aussi être instruite par l’ADN du mycoplasme. Une seule cellule complète de mycoplasme est alors suffisante pour engendrer toute l’infection des lymphocytes.
Des expériences récentes du groupe C. Venter ont montré [Gibson D.G., et al., Science, 329 52-56 (2010)] qu’un ADN génomique synthétique est suffisant pour maintenir toutes les caractéristiques d’un mycoplasme. Toutes les étapes supposées dans la régénération à partir de l’eau peuvent être analysées et soumises à vérification. » [14]
Cependant, nous pouvons dire que les résultats de Montagnier, ainsi que les résultats largement rapportés du groupe Venter de la création d’une cellule bactérienne contrôlée par un assemblage d’un génome bactérien complet [15], nécessitent une extension de la conception habituellement limitée de la vie. Mais c’est le travail de Montagnier qui braque le mieux les projecteurs sur cette question.
La tentative de réduire le principe de vie à quelque chose dérivant des lois de la chimie et de la physique, n’a jamais été très satisfaisante. L’argument des vitalistes, selon lequel un principe animateur doit être surimposé à la substance matérielle, supposée auto-évidente, de matière vivante, a aussi ses limitations. Avec les résultats de Montagnier, nous reconnaissons que le principe, Omne vivum ex vivo, reste valide, mais seulement à la condition que nous adoption une conception non corpusculaire de la vie.
La philosophie qui règne en science aujourd’hui, connue sous le nom du réductionnisme, présuppose que la vie est le résultat de molécules non vivantes. Composez un mélange adéquat d’acides aminés et d’autres ingrédients, placez-le dans des conditions propices, et spontanément des formes de vie primitive jailliront à partir desquelles des formes de vie plus développé pourront évoluer… Une telle hypothèse ne s’est jamais démontrée et toutes les expériences visant à la prouver ont échoué. Ce qu’on présente comme la « création » d’une forme de vie primitive, ou des préfigurations de la vie tel que l’ADN ou un virus, nécessite toujours à l’origine une autre forme de vie. Jusqu’ici, et peut-être heureusement, personne n’a pu métamorphoser des molécules mortes en matière vivante. A l’opposé de cette vision réductionniste, s’est affirmé le vitalisme, une théorie qui affirme que les organismes vivants possèdent une force vitale, un principe de vie, séparé de la matière qui les compose. La vie serait une combinaison de molécules organiques dotées de cette force vitale. Cependant, aucune expérience n’a pu identifier cette force vitale ou démontrer sa présence dans le vivant, ou son absence dans la matière non-vivante. Ainsi, le mystère de la vie demeure presque entier.
Les expériences récentes que nous allons décrire ici, viennent de bousculer quelques certitudes des théories anciennes. Sans nous fournir des réponses définitives, elles élargiront certainement vos horizons. Ces expériences ont été menées par le Professeur Luc Montagnier, le biologiste virologue co-lauréat du Prix Nobel avec Françoise Barré-Sinoussi pour leur découverte en 1983 du virus du HIV responsable du SIDA.
Le Professeur Luc Montagnier et ses collaborateurs rapportent qu’il a été observé que certaines séquences d’ADN des bactéries et des virus peuvent induire des ondes électromagnétiques de basse fréquence dans les hautes dilutions aqueuses. Ce phénomène semble être provoqué par le fond électromagnétique ambiant de très basse fréquence.
Mieux encore, ces ondes seraient même capables de transformer certains nucléotides servant de base à l’ADN, en ADN bactérien nouveau, rien que par le biais de structures particulières de l’eau.
En examinant l’interaction complexe entre le rayonnement émis par des formes de vie, le rayonnement atmosphérique et le rayonnement cosmique, les travaux de Montagnier ont des implications révolutionnaires pour la biologie et notre façon de concevoir l’univers.
Tout démarra il y a dix ans quand Luc Montagnier étudia l’étrange comportement d’une petite bactérie qu’on trouve souvent en compagnie du VIH, le Mycoplasma pirum. Comme le HIV, cette bactérie adore et dévore les cellules blanches du sang humain, les lymphocytes.
Initialement, Montagnier tenta, à l’aide de filtres de différentes tailles, de séparer la bactérie, d’une taille d’environ 300 nm, des séquences du virus dont la taille est de 120 nm. En filtrant une culture de lymphocytes infectés par la bactérie, Montagnier arriva à obtenir un liquide stérile. Une vérification rigoureuse démontra qu’aucune trace ne resta de la bactérie Mycoplasma pirum.
Dans DNA waves and water, [1] Montagnier et son équipe rapportent que, « lorsque le filtrat [stérile] est incubé avec des lymphocytes humains (dont on a constaté auparavant qu’ils n’étaient pas infectés par le mycoplasma), la présence du mycoplasma avec toutes ces caractéristiques fut régulièrement constaté ! »
L’expérience tend à prouver que, d’une manière ou d’une autre, les bactéries avaient communiqué au fluide lui-même l’information nécessaire à leur régénération ultérieure. Arriva alors la question : quel type d’information a été transmis par le filtrat aqueux ? « C’était le début d’une enquête de longue haleine quant aux propriétés physiques de l’ADN dans l’eau. »
D’abord, une nouvelle propriété de l’ADN de M. pirum fut constaté : elle émet des ondes électromagnétiques d’ultra basse fréquence.
Mais ce n’était pas tout. A la surprise générale, des dilutions répétées avec de l’eau pure du filtrat émettait également les mêmes ondes électromagnétiques d’ultra basse fréquence qu’on peut mesurer en plaçant les filtrats au cœur d’un solénoïde (une bobine électrique formé par un fil de cuivre enroulé en hélice) couplé à un amplificateur.
L’émission d’ondes d’ultra basse fréquence (ULF), de 500 à 3000 Hertz, qu’on situe à l’extrémité du spectre des radiofréquences, fut observée dans les dilutions de filtrats de plusieurs sortes : dans des solutions infectées par des bactéries et des virus ; dans le plasma sanguin d’humain infecté par ces agents ; ainsi que dans des filtrats dilués de liquides où l’ADN des ces bactéries et virus fut présent.
Une condition préalable essentielle existait pour l’émission de telles ondes : la présence d’une radiation électromagnétique en arrière-plan d’environ 7 Hz, ce qui correspond à peu près avec la fréquence d’une résonance naturelle, dite « résonances Schumann », formée par la cavité de la surface de la terre et de l’ionosphère. Cette fréquence est reproductible en laboratoire.
Montagnier démontra ensuite que chaque filtrat dilué émettait non seulement sa propre fréquence, mais aussi que les différentes dilutions d’un même filtrat pouvait « se parler » entre elles. En marge d’une conférence, Montagnier ironisait que le téléphone portable fut inventé bien avant les hommes !
Pour vérifier ce processus, on plaça un échantillon d’une dilution non-émettante à coté d’une dilution émettante du même type. La première réduit alors au silence la deuxième, indiquant que certaines émissions sont peut-être tellement faibles que nous manquons de moyens pour en mesurer l’existence dans le dispositif du solénoïde.
Etrangement, lorsque l’échantillon qui fut réduit au silence fut dilué de nouveau, le signal électromagnétique revenait ! Nous avons déjà indiqué que les signaux électromagnétiques, propres à chaque espèce et émanant du liquide aqueux des filtrats dilués, semblent être liés à une « signature » spécifique à chaque espèce imprimé dans la structure de l’eau.
La dernière expérimentation a démontré cet aspect d’une façon éclatante. Dans ce cas, c’est une séquence d’ADN du virus HIV qui a fourni le matériel de départ. Une solution avec cette séquence fut filtrée et diluée jusqu’au moment où on a obtenu un signal électromagnétique, comme ce fut le cas lors des expériences précédentes.
Ensuite, on a filtré et dilué cet échantillon en même temps qu’un échantillon d’eau pure. Les deux échantillons furent ensuite posé à l’intérieur d’un solénoïde et le tout placé dans une boîte en mu-métal (un alliage de nickel et de fer permettant un isolement électromagnétique). Un courant électrique de 7 Hz a permis au solénoïde de générer le rayonnement stimulant. Après dix-huit heures, le récipient contenant de l’eau pure fut enlevé. Il émettait désormais son propre signal.
C’est la démarche suivante qui a donné le résultat le plus étonnant. On a ajouté au même récipient contenant de l’eau pure, tous les ingrédients organiques (nucléotides, amorces, etc.) employés pour synthétiser l’ADN par amplification en chaîne par polymérase (PCR), une méthode d’amplification génique permettant de copier en grand nombre une séquence ADN ou ARN. Normalement, sans la présence d’un brin « matrice » de la séquence ADN ou ARN, la reproduction en est impossible. Dans ce cas-ci, aucune« matrice » fut ajoutée, et l’échantillon contenant l’eau pure avec les ingrédients fut exposé aux températures habituelles pour synthétiser l’ADN.
Le résultat de l’expérience fut étonnant. Non seulement la séquence d’ADN du virus HIV s’est reproduite dans l’échantillon, mais la elle était à 98 % identique à la séquence d’origine. Comment expliquer cette régénération à partir de l’eau ?
Tout comme pour l’échantillon d’eau pure, toutes ces expériences avec les bactéries, les virus et leur ADN, les filtrats sont tellement diluées qu’il n’y a aucune chance qu’ils possèdent du matériel génétique d’origine. Pour expliquer les phénomènes constatés, Montagnier avance l’hypothèse esquissée par un certain nombre de scientifiques concernant les propriétés étonnantes de l’eau, notamment le fait que l’état liquide de l’eau n’est pas une simple agglomération de molécules. Il s’agirait plutôt de chaînes de molécules d’eau capable de former de nanostructures cohérentes, qui pourraient être aussi bien le produit que les sources des phénomènes de résonance électromagnétique.
Bien que les expériences de Montagnier ne permettent pas de conclure, on peut dire qu’elles s’avèrent parfaitement consistantes avec l’approche expérimentale développée par Alexander Gurvitch. Ce dernier avait démontré le rôle du rayonnement électromagnétique ultraviolet dans la mitose, le processus de division cellulaire. Les travaux plus récents de Fritz Popp et ses collègues ont confirmé que c’est bien l’ADN du noyau des cellules qui est à l’origine des émissions de lumière ultraviolette. L’émission de ces « biophotons » s’accorde notamment avec la périodicité des cycles et rythmes diurnes, nocturnes et lunaires.
Le phénomène rapporté par Montagnier pourrait permettre de développer rapidement des systèmes de détection très sensible des infections chroniques bactériennes et virales. Au-delà de cette utilité immédiate, ces découvertes soulèvent des questions extraordinaires et nous avons bon espoir que d’autres expériences permettront d’affiner les instruments et apporteront d’autres découvertes.
Cependant, le travail de Montagnier touche à la question fondamentale de la nature de la vie. Le principe développé par Francesco Redi au XVIIe siècle, repris par Louis Pasteur et Vernadski, disant que toute forme de vie vient de la vie, n’a jamais été contredit par une expérience quelconque jusqu’ici. Cependant, on a tenté à réduire ce principe à la simple action matérielle d’un germe, d’une spore ou de la division cellulaire.
Ce qu’indiquent les expériences évoquées ici, c’est que la vie semble être transmise, au moins partiellement, non pas par la présence d’une matière physique, mais par l’intermédiation et en lien avec un signal identifiable comme électromagnétique par origine et apparemment relié aux caractéristiques plus larges de l’environnement.
Pour le chimiste Jeff Reimers de l’Université de Sydney, « si ces résultats sont corrects, cette expérience serait la plus significative depuis 90 ans, imposant une réévaluation complète du cadre conceptuel de la chimie moderne ». Un autre poids lourd de la « biologie quantique », Greg Scholes de l’Université de Toronto au Canada et crédité de la démonstration d’effets quantiques au sein des plantes, dit que « ces expériences biologiques sont intrigantes, et je ne les balaierais pas si vite ».
Le consensus actuel semble être qu’il faut investiguer plus avant cette recherche, et l’un des membres de l’équipe de Montagnier, le physicien Guiseppe Vitello de l’Université de Salerme en Italie, y croit et encourage d’autres équipes à essayer de reproduire ces résultats.
Les principes exacts des processus à l’œuvre, que ce soit la formation de nanostructures dans l’eau comme cela fut suggéré, ou d’autres mécanismes, restent à découvrir. Ce qui s’impose, c’est une vision plus large que la conception habituelle de la vie.
Comme le souligne le collaborateur de Lyndon LaRouche Larry Hecht (voir son article ci-dessous), le principe que « toute vie vient du vivant » demeure, mais sous condition qu’on adopte une conception "non corpusculaire" de la vie.
Les expériences récentes que nous allons décrire ici, viennent de bousculer quelques certitudes des théories anciennes. Sans nous fournir des réponses définitives, elles élargiront certainement vos horizons. Ces expériences ont été menées par le Professeur Luc Montagnier, le biologiste virologue co-lauréat du Prix Nobel avec Françoise Barré-Sinoussi pour leur découverte en 1983 du virus du HIV responsable du SIDA.
Le Professeur Luc Montagnier et ses collaborateurs rapportent qu’il a été observé que certaines séquences d’ADN des bactéries et des virus peuvent induire des ondes électromagnétiques de basse fréquence dans les hautes dilutions aqueuses. Ce phénomène semble être provoqué par le fond électromagnétique ambiant de très basse fréquence.
Mieux encore, ces ondes seraient même capables de transformer certains nucléotides servant de base à l’ADN, en ADN bactérien nouveau, rien que par le biais de structures particulières de l’eau.
En examinant l’interaction complexe entre le rayonnement émis par des formes de vie, le rayonnement atmosphérique et le rayonnement cosmique, les travaux de Montagnier ont des implications révolutionnaires pour la biologie et notre façon de concevoir l’univers.
Tout démarra il y a dix ans quand Luc Montagnier étudia l’étrange comportement d’une petite bactérie qu’on trouve souvent en compagnie du VIH, le Mycoplasma pirum. Comme le HIV, cette bactérie adore et dévore les cellules blanches du sang humain, les lymphocytes.
Initialement, Montagnier tenta, à l’aide de filtres de différentes tailles, de séparer la bactérie, d’une taille d’environ 300 nm, des séquences du virus dont la taille est de 120 nm. En filtrant une culture de lymphocytes infectés par la bactérie, Montagnier arriva à obtenir un liquide stérile. Une vérification rigoureuse démontra qu’aucune trace ne resta de la bactérie Mycoplasma pirum.
Dans DNA waves and water, [1] Montagnier et son équipe rapportent que, « lorsque le filtrat [stérile] est incubé avec des lymphocytes humains (dont on a constaté auparavant qu’ils n’étaient pas infectés par le mycoplasma), la présence du mycoplasma avec toutes ces caractéristiques fut régulièrement constaté ! »
L’expérience tend à prouver que, d’une manière ou d’une autre, les bactéries avaient communiqué au fluide lui-même l’information nécessaire à leur régénération ultérieure. Arriva alors la question : quel type d’information a été transmis par le filtrat aqueux ? « C’était le début d’une enquête de longue haleine quant aux propriétés physiques de l’ADN dans l’eau. »
D’abord, une nouvelle propriété de l’ADN de M. pirum fut constaté : elle émet des ondes électromagnétiques d’ultra basse fréquence.
Mais ce n’était pas tout. A la surprise générale, des dilutions répétées avec de l’eau pure du filtrat émettait également les mêmes ondes électromagnétiques d’ultra basse fréquence qu’on peut mesurer en plaçant les filtrats au cœur d’un solénoïde (une bobine électrique formé par un fil de cuivre enroulé en hélice) couplé à un amplificateur.
L’émission d’ondes d’ultra basse fréquence (ULF), de 500 à 3000 Hertz, qu’on situe à l’extrémité du spectre des radiofréquences, fut observée dans les dilutions de filtrats de plusieurs sortes : dans des solutions infectées par des bactéries et des virus ; dans le plasma sanguin d’humain infecté par ces agents ; ainsi que dans des filtrats dilués de liquides où l’ADN des ces bactéries et virus fut présent.
Une condition préalable essentielle existait pour l’émission de telles ondes : la présence d’une radiation électromagnétique en arrière-plan d’environ 7 Hz, ce qui correspond à peu près avec la fréquence d’une résonance naturelle, dite « résonances Schumann », formée par la cavité de la surface de la terre et de l’ionosphère. Cette fréquence est reproductible en laboratoire.
Montagnier démontra ensuite que chaque filtrat dilué émettait non seulement sa propre fréquence, mais aussi que les différentes dilutions d’un même filtrat pouvait « se parler » entre elles. En marge d’une conférence, Montagnier ironisait que le téléphone portable fut inventé bien avant les hommes !
Pour vérifier ce processus, on plaça un échantillon d’une dilution non-émettante à coté d’une dilution émettante du même type. La première réduit alors au silence la deuxième, indiquant que certaines émissions sont peut-être tellement faibles que nous manquons de moyens pour en mesurer l’existence dans le dispositif du solénoïde.
Etrangement, lorsque l’échantillon qui fut réduit au silence fut dilué de nouveau, le signal électromagnétique revenait ! Nous avons déjà indiqué que les signaux électromagnétiques, propres à chaque espèce et émanant du liquide aqueux des filtrats dilués, semblent être liés à une « signature » spécifique à chaque espèce imprimé dans la structure de l’eau.
La dernière expérimentation a démontré cet aspect d’une façon éclatante. Dans ce cas, c’est une séquence d’ADN du virus HIV qui a fourni le matériel de départ. Une solution avec cette séquence fut filtrée et diluée jusqu’au moment où on a obtenu un signal électromagnétique, comme ce fut le cas lors des expériences précédentes.
Ensuite, on a filtré et dilué cet échantillon en même temps qu’un échantillon d’eau pure. Les deux échantillons furent ensuite posé à l’intérieur d’un solénoïde et le tout placé dans une boîte en mu-métal (un alliage de nickel et de fer permettant un isolement électromagnétique). Un courant électrique de 7 Hz a permis au solénoïde de générer le rayonnement stimulant. Après dix-huit heures, le récipient contenant de l’eau pure fut enlevé. Il émettait désormais son propre signal.
C’est la démarche suivante qui a donné le résultat le plus étonnant. On a ajouté au même récipient contenant de l’eau pure, tous les ingrédients organiques (nucléotides, amorces, etc.) employés pour synthétiser l’ADN par amplification en chaîne par polymérase (PCR), une méthode d’amplification génique permettant de copier en grand nombre une séquence ADN ou ARN. Normalement, sans la présence d’un brin « matrice » de la séquence ADN ou ARN, la reproduction en est impossible. Dans ce cas-ci, aucune« matrice » fut ajoutée, et l’échantillon contenant l’eau pure avec les ingrédients fut exposé aux températures habituelles pour synthétiser l’ADN.
Le résultat de l’expérience fut étonnant. Non seulement la séquence d’ADN du virus HIV s’est reproduite dans l’échantillon, mais la elle était à 98 % identique à la séquence d’origine. Comment expliquer cette régénération à partir de l’eau ?
Tout comme pour l’échantillon d’eau pure, toutes ces expériences avec les bactéries, les virus et leur ADN, les filtrats sont tellement diluées qu’il n’y a aucune chance qu’ils possèdent du matériel génétique d’origine. Pour expliquer les phénomènes constatés, Montagnier avance l’hypothèse esquissée par un certain nombre de scientifiques concernant les propriétés étonnantes de l’eau, notamment le fait que l’état liquide de l’eau n’est pas une simple agglomération de molécules. Il s’agirait plutôt de chaînes de molécules d’eau capable de former de nanostructures cohérentes, qui pourraient être aussi bien le produit que les sources des phénomènes de résonance électromagnétique.
Bien que les expériences de Montagnier ne permettent pas de conclure, on peut dire qu’elles s’avèrent parfaitement consistantes avec l’approche expérimentale développée par Alexander Gurvitch. Ce dernier avait démontré le rôle du rayonnement électromagnétique ultraviolet dans la mitose, le processus de division cellulaire. Les travaux plus récents de Fritz Popp et ses collègues ont confirmé que c’est bien l’ADN du noyau des cellules qui est à l’origine des émissions de lumière ultraviolette. L’émission de ces « biophotons » s’accorde notamment avec la périodicité des cycles et rythmes diurnes, nocturnes et lunaires.
Le phénomène rapporté par Montagnier pourrait permettre de développer rapidement des systèmes de détection très sensible des infections chroniques bactériennes et virales. Au-delà de cette utilité immédiate, ces découvertes soulèvent des questions extraordinaires et nous avons bon espoir que d’autres expériences permettront d’affiner les instruments et apporteront d’autres découvertes.
Cependant, le travail de Montagnier touche à la question fondamentale de la nature de la vie. Le principe développé par Francesco Redi au XVIIe siècle, repris par Louis Pasteur et Vernadski, disant que toute forme de vie vient de la vie, n’a jamais été contredit par une expérience quelconque jusqu’ici. Cependant, on a tenté à réduire ce principe à la simple action matérielle d’un germe, d’une spore ou de la division cellulaire.
Ce qu’indiquent les expériences évoquées ici, c’est que la vie semble être transmise, au moins partiellement, non pas par la présence d’une matière physique, mais par l’intermédiation et en lien avec un signal identifiable comme électromagnétique par origine et apparemment relié aux caractéristiques plus larges de l’environnement.
Pour le chimiste Jeff Reimers de l’Université de Sydney, « si ces résultats sont corrects, cette expérience serait la plus significative depuis 90 ans, imposant une réévaluation complète du cadre conceptuel de la chimie moderne ». Un autre poids lourd de la « biologie quantique », Greg Scholes de l’Université de Toronto au Canada et crédité de la démonstration d’effets quantiques au sein des plantes, dit que « ces expériences biologiques sont intrigantes, et je ne les balaierais pas si vite ».
Le consensus actuel semble être qu’il faut investiguer plus avant cette recherche, et l’un des membres de l’équipe de Montagnier, le physicien Guiseppe Vitello de l’Université de Salerme en Italie, y croit et encourage d’autres équipes à essayer de reproduire ces résultats.
Les principes exacts des processus à l’œuvre, que ce soit la formation de nanostructures dans l’eau comme cela fut suggéré, ou d’autres mécanismes, restent à découvrir. Ce qui s’impose, c’est une vision plus large que la conception habituelle de la vie.
Comme le souligne le collaborateur de Lyndon LaRouche Larry Hecht (voir son article ci-dessous), le principe que « toute vie vient du vivant » demeure, mais sous condition qu’on adopte une conception "non corpusculaire" de la vie.
De nouveaux indices en faveur
d’une conception non corpusculaire de la vie
par Larry Hecht,L’auteur est le rédacteur en chef de la revue américaine 21st Century Science & Technology. Cet article est également paru en Anglais dans l’édition du 11 février d’Executive Intelligence Review (EIR).
Les travaux remarquables du célèbre virologue français, le professeur Luc Montagnier, accréditent la thèse d’une conception non corpusculaire de la vie. Parmi ses plus importants résultats rendus publics à cette date, figurent l’émission, par des séquences d’ADN bactérien, d’ondes électromagnétiques de basse fréquence, et la capacité de ces ondes à organiser des nucléotides (le matériel de base de l’ADN) en un nouvel ADN bactérien, par la médiation de structures dans l’eau. [2]
En démontrant l’interaction des organismes vivants avec des ondes électromagnétiques, incluant peut-être les ondes de basse fréquence de la résonance de Schumann dans l’atmosphère terrestre. [3], ce travail a des implications révolutionnaires pour la biologie et toute notre compréhension de l’univers, prolongeant le travail démarré dans les années 1920 par des savants comme Alexandre Gourvitch qui avait détecté des radiations ultraviolettes émises par les cellules de plantes en croissance.
Les signaux détectés semblent être une propriété de la plupart des bactéries infectant les êtres humains, ainsi que de nombreux virus, y compris le HIV, la grippe A et l’hépatite C.
De plus, il découle de ces recherches, que certaines maladies ordinaires qu’on ne considérait pas jusque-là comme étant d’origine bactérienne, pourraient bien l’être en fait. Ce qui permet de penser cela, c’est que des signaux identiques à ceux détectés dans des tubes à essai contenant des bactéries vivantes, ont été trouvés dans le plasma sanguin, et dans l’ADN extrait du plasma, chez des patients souffrant des maladies d’Alzheimer et de Parkinson, de multiples scléroses, d’encéphalopathie de Lyme, d’arthrite rhumatoïde, et de différentes neuropathies.
Le professeur Luc Montagnier qui a reçu le prix Nobel pour sa découverte, en 1983, du virus HIV, a proposé l’utilisation des techniques de radiofréquence pour la détection d’infection bactériennes ou virales chroniques, et d’explorer les moyens de les utiliser dans le traitement de maladies comme le SIDA et l’autisme. Montagnier indique également que de telles techniques pourraient un jour fournir une solution au problème de plus en plus aigu de l’évolution des organismes résistant aux antibiotiques.
Attaqué par les mandarins de la science établie en Europe et ailleurs en occident, Montagnier a pris la décision, à l’âge de 78 ans, de poursuivre ses recherches en Chine, dans un nouvel institut de recherche qui portera son nom à l’Université Jiaotang de Shanghai.
La conception non corpusculaire
Les expériences de Montagnier touchent à certaines questions cruciales de méthode scientifique qui ne pourraient pas être correctement examinées dans les termes habituels des paradoxes de la physique du XXe siècle, mais qui trouvent un début de résolution claire lorsque l’on s’intéresse à la relation entre les domaines du non-vivant, du vivant et aussi du cognitif. Nous savons, par exemple, depuis les travaux de de Broglie et de Schrödinger dans les années 1920, que les paradoxes issus de la tentative de réduire l’explication des phénomènes observés dans le non-vivant à une conception particulaire de la substance, peuvent être résolus par une conception ondulatoire qui subsume les phénomènes des radiations électromagnétiques et de la vieille « mécanique » en une conception unifiée du microcosme et du macrocosme.Cependant, Schrödinger fut incapable de transporter ses intuitions dans le domaine du vivant, proposant à la place une notion décevante de négation locale de l’entropie, pour expliquer le principe organisateur qui caractérise manifestement le progrès de l’évolution du vivant ainsi que celui de la cognition humaine.
Cette difficulté a été en partie résolue au cours du XXe siècle par Lyndon LaRouche qui découvrit que la créativité humaine, qu’il reconnut comme la force directrice du progrès économique physique humain, et la véritable source de richesse ou de valeur, par opposition à toutes les théories dominantes qui placent cette source dans le travail ou dans le marché, était également le principe connaissable du progrès de l’Univers, ou lui était apparenté. En conséquence, la caractéristique de ce principe créateur universellement répandu, doit être un critère d’acceptabilité pour une recherche compétente sur la relation entre les radiations cosmiques et la vie terrestre – sous réserve que la supposition habituelle mais fausse sur la complétude et l’efficacité du sensorium humain, les cinq sens, soit mise de coté, comme LaRouche l’a récemment souligné. [4]
En revisitant la question de l’interaction entre les radiations, y compris les radiations atmosphériques et implicitement les radiations cosmiques, et la vie, les expériences de Luc Montagnier ont apporté des éléments nouveaux et rafraîchissants dans ce domaine de recherche qui avait été déclaré pratiquement verboten (interdit) par la science officielle pendant presque tout le siècle dernier.
Les résultats expérimentaux
Pour éclaircir ces questions, examinons plus en détail les résultats expérimentaux extraordinaires rapportés par Montagnier et ses collègues.1. Régénération de filtrats.
Dans un article publié en 2009 [5], Montagnier et ses associés ont rapporté l’observation de bactéries et de virus se régénérant à partir de solutions apparemment stériles. Après passage à travers des filtres dont les pores étaient plus petits que les bactéries ou les virus, des solutions qui avaient contenue des cultures infectées, mais testées stériles après filtration, ont été capables de régénérer les bactéries ou les virus qui les avaient infectées. Les premières expériences ont utilisé le Mycoplasma pirum, une espèce de petite bactérie sans paroi cellulaire, d’une taille d’environ 300nm (300 milliardièmes de mètre). Le mycoplasme est un genre de très petites bactéries qui est impliqué dans un grand nombre de maladies humaines et est résistant à beaucoup d’antibiotiques.
Après filtration d’une culture de lymphocytes humains infectés avec le Mycoplasma pirum à travers des filtres dont la porosité est de 100nm ou 20nm, l’incubation sur une culture stérile de lymphocytes humains a mis en évidence la régénération du mycoplasme originel. La stérilité des cultures sur lesquelles le mycoplasme s’est régénéré, avait été testée rigoureusement (recherche de traces d’ADN bactérien), et avait donné un résultat négatif. « Des recherches répétées de traces d’ADN de mycoplasme par ACP (Amplification en Chaîne par Polymérase, PCR en anglais) et ACP emboîtée (après amplification de l’ADN, on réalise une culture) utilisant des amorces spécifiques pour le gène de l’adhésine ou pour le gène du ribosome 16S, ont été constamment négatives » selon Montagnier.
Ce sont ces résultats, observés pour la première fois il y a dix ans, qui ont conduit Montagnier à lancer des recherches expérimentales.
2. Emission depuis les filtrats d’ondes de basse fréquence.
Au cours de leurs recherches sur ces phénomènes anormaux, Montagnier et ses collègues ont découvert une nouvelle propriété remarquable de ces filtrats. Après dilution dans de l’eau, il s’avéra que ces filtrats apparemment stériles produisaient des ondes électromagnétiques de basse fréquence d’une manière reproductible. Des émissions similaires furent également trouvées dans des filtrats apparemment stériles de solutions qui avaient été infectées par une bactérie plus grande et plus classique, la bactérie E. coli, et par d’autres microorganismes. Mais aucun signal ne fut trouvé dans des solutions non filtrées.
Les ondes sont détectées par un appareil qui avait été conçu par l’immunologiste Jacques Benveniste. [6]
Avant d’être testés, les échantillons subissent une série de dilutions de 1 part pour 10 chacune, dans de petits tubes de plastique (1,5 millilitres) qui sont bien bouchés et agités vigoureusement pendant 15 secondes, une étape critique. L’échantillon est ensuite placé dans une bobine de fil de cuivre d’une impédance de 300 ohms, qui sert à détecter des signaux électromagnétiques de basse fréquence, reliée à un amplificateur.
Le logiciel de l’ordinateur sert à éliminer le bruit de fond, et on applique une analyse de Fourier au signal. Les premières dilutions donnent généralement des résultats négatifs en termes de signal. Des signaux positifs sont généralement observés pour des dilutions de 10-5 à 10-8 ou 10-12 (de 5 à 8 ou 12 dilutions successives). Des dilutions plus nombreuses donnent de nouveaux des résultats négatifs. La suspension originelle non filtrée est négative pour toutes les dilutions de tous les microorganismes étudiés
Lorsque le signal apparaît, une augmentation d’amplitude dans des fréquences supérieures au bruit est détectée. On trouve des fréquences proches de 1000 Hz et de ses multiples. La gamme de fréquences détectées tombe dans ce qu’on appelle parfois la bande des extrêmement basses fréquences (EBF, ou ELF en Anglais) des rayonnements électromagnétiques (d’environ 3 à 3000Hz). Les bactéries émettent des fréquences qui seraient audibles si elles étaient des ondes sonores, mais sous forme de signaux électromagnétiques que l’on classerait traditionnellement dans la limite inférieure du spectre des radiofréquences.
L’une des caractéristiques remarquables des résultats obtenus avec des bactéries et des virus, c’est que beaucoup de filtrats émetteurs sont tellement dilués qu’ils n’ont presque aucune probabilité de contenir l’agent infectieux originel, ni son ADN complet. Pour rendre compte de ce phénomène, ainsi que l’apparition de signaux dans de l’eau pure, Montagnier a adopté une hypothèse développée par des chercheurs sur les propriétés anormales de l’eau, selon laquelle des nanostructures polymériques cohérentes se forment dans l’eau. Un certain nombre d’études physiques rapportent la formation de longs polymères de dipôles à liaison hydrogène dans l’eau. Cependant, ces formations ont des durées de vie assez courtes.
Selon Montagnier, les signaux émis pourraient être un phénomène de résonance, dépendant peut-être d’une excitation provoquée par le bruit électromagnétique ambiant. Leur persistance après le retrait de l’agent qui les a formés pourrait être due à un effet de cohérence produit par les radiations elles-mêmes, comme cela a été postulé par les physiciens italiens Emilio Del Giudice et Giuliano Preparata. [7] (Des résultats datant des années 1920 ont montré l’existence d’émission par des substances vivantes dans les gammes de fréquence bien plus élevées de la lumière ultraviolette. [8]
De telles émissions ont été ultérieurement confirmées par Fritz-Albert Popp, qui a donné au phénomène le nom de biophoton. Popp et ses collègues ont montré que cette lumière était cohérente, semblable à un laser ; que les molécules émettrices sont couplées par un champ radiatif cohérent ; et que la source est l’ADN des noyaux cellulaires. L’ensemble des moyens de détection des biophotons du laboratoire de Popp, a mis en évidence une corrélation avec des rythmes biologiques connus de périodicité diurne, lunaire ou autres, et a proposé l’existence d’un champ biophoton globalement organisé pour l’ensemble de l’organisme [9]).
3. « Diaphonie » entre les tubes à essai.
En poursuivant ses expérimentations, Montagnier a prouvé qu’il était possible également d’éliminer le signal de certaines dilutions, et de faire en sorte que d’autres qui n’avaient rien émis, commencent à émettre des signaux. C’est à ce phénomène que Montagnier fait référence lorsqu’il parle de « diaphonie ».
Dans une série d’expériences, des dilutions négatives (non émettrices) ont été combinées avec des dilutions positives (émettrices). Ainsi, lorsque 0,1ml d’une dilution basse négative (par exemple 10-3) fut ajoutée à 0,4 ou 0,9 ml d’une dilution positive (10-8), cette dernière devint négative.
Selon Montagnier, « ceci indique que les dilutions basses ‘silencieuses’ sont auto-inhibitrices, probablement par interférence des sources multiples émettant dans les mêmes longueurs, avec un décalage de phase, comme dans le brouillage radio. Ou alors, l’abondance des nanostructures peut former un gel dans l’eau, et donc les empêcher de vibrer. »
S’il s’agit vraiment d’un effet ondulatoire, il devrait être possible de démontrer que les propriétés des dilutions peuvent être communiquées, non pas en les combinant physiquement, mais en plaçant les tubes en plastique qui les contiennent l’un à coté de l’autre. Ceci fut montré en plaçant un tube donneur d’une dilution basse (10-3) « silencieuse » de E. coli à coté d’un tube récepteur d’une dilution haute (10-9) positive de la même substance.
Les tubes furent placés pendant 24heures dans une boîte entourée d’un alliage de nickel-fer appelé mu-métal qui a la propriété de supprimer les champs magnétiques de basse fréquence. L’hypothèse était que le mu-métal isolerait les tubes du bruit électromagnétique externe, permettant aux émissions électromagnétiques des bactéries d’agir d’elles-mêmes.
Après 24 heures dans cette boîte à écran, le tube donneur était toujours silencieux, mais le tube récepteur était également devenu silencieux. Mais lorsque le tube récepteur fut encore dilué, un signal apparut de nouveau.
Montagnier écrit que « Ces résultats suggèrent que le tube récepteur a été rendu silencieux par la formation d’un excès de nanostructures qui purent émettre des signaux après des dilutions ultérieures. » En interposant une feuille de mu-métal entre les tubes, il fut possible de supprimer l’effet.
Il fut également prouvé que la diaphonie est spécifique aux espèces. Des signaux électromagnétiques furent observés dans des dilutions d’autres espèces de bactéries, dont le streptocoque B, le staphylocoque doré, le Pseudomonas aeruginosa, le Proteus mirabilis, le Bacillus subtilis, la salmonelle, et le Clostridium perfringens. Les signaux furent détectés dans les mêmes ordres de dilution que ceux observés chez le E. coli, et l’effet de transfert eut également lieu dans la boite entourée de mu-métal. Mais une espèce ne put « parler » qu’avec un membre de la même espèce.
4. Onde de transmission d’information génétique ADN à l’eau.
La phase suivante d’expérimentation s’avère particulièrement remarquable, du fait qu’elle semble remettre en cause le principe de la biologie, appelé parfois principe de Redi, également défendu vigoureusement par Pasteur, selon lequel toute vie vient de la vie (Omne vivum ex vivo). Cependant, une analyse plus poussée nous montre que ce n’est pas la vérité du principe, mais ce que nous entendons par « vie », qui est remis en question par les résultats de l’expérience.
Dans des expériences rapportées par Montagnier au cours d’une conférence à Lindau en 2010 [10], un tube d’eau pure, lorsqu’il était exposé à second tube émetteur de signaux, a émis des signaux et a conduit des séquences d’ADN placées dans l’eau pure à s’assembler selon des séquences similaires à celles de l’organisme originellement émetteur. A cause de son importance, nous allons résumer l’expérience d’une manière aussi détaillée que possible.
Comme cela a été rapporté dans un article de 2010 sur l’expérience [11], un fragment d’ADN pris dans la longue répétition terminale du virus du SIDA (HIV) a été utilisé comme source. (La longue répétition terminale est une portion de l’ADN qu’on trouve dans des rétrovirus et qui se répète un grand nombre de fois.)
Le fragment a ensuite été amplifié par la technique ACP (PCR en anglais), par laquelle une enzyme naturellement dérivée appelée polymérase, stimule artificiellement l’ADN à reproduire un grand nombre de copies de lui-même lorsque les nucléotides et d’autres matériaux de base sont fournis. Des dilutions de solutions d’ADN amplifiés par ACP furent ensuite réalisées, comme dans les expériences précédentes, jusqu’à ce qu’un signal électromagnétique fut détecté.
Le contenu du tube fut alors filtré à travers des filtres de porosité de 450nm et 20nm, et dilué de 10-2 à 10-15. Un second tube contenant de l’eau pure fut soumis aux mêmes filtrations et dilutions. Les tubes furent alors placés l’un à coté de l’autre dans une bobine de fil de cuivre ou solénoïde orienté horizontalement.
Le solénoïde et les tubes furent placés à l’intérieur d’un récipient protégé par une couche de 1mm d’épaisseur de mu-métal. Un courant électrique de basse intensité oscillant à 7Hz fut fourni au solénoïde par un générateur extérieur pendant 18 heures à température ambiante.
Lorsque le tube contenant de l’eau pure fut retiré au bout de 18 heures, il émettait des signaux comme le tube contenant le filtrat dilué de l’ADN viral. Aucune émission ne fut observée sous les conditions suivantes :
Temps d’exposition inférieur à 16-18 heures
Pas de bobine
Générateur éteint
Fréquence d’excitation inférieure à 7Hz [12]
Absence d’ADN dans le premier tube.
C’est ici qu’arrive l’étape la plus remarquable. Les ingrédients pour synthétiser l’ADN par ACP (nucléotides, amorces, polymérase) furent ajoutés au tube contenant l’eau pure.
On s’attend à ce que la réaction ACP nécessite la présence d’au moins une copie du segment ADN à reproduire, pour servir de modèle pour l’amplification de l’ADN. On n’en rajouta pas. La réaction ACP se déroula alors de la manière habituelle par des cycles d’exposition à la chaleur.
Il en résulta que l’ADN produit dans le tube contenant initialement de l’eau pure, fut de la taille attendue et à 98% identique dans sa séquence à la séquence originelle de l’ADN de la longue répétition terminale du HIV. Sur 104 nucléotides (les molécules qui se joignent ensemble pour constituer la structure de l’ADN), deux seulement étaient différentes de l’original. L’expérience fut reproductible et réussie 12 fois sur 12 essais. Elle se répéta avec succès avec une séquence ADN d’une bactérie, la Borrelia burgdorferi, le spirochète responsable de la maladie de Lyme.
Montagnier conclut son rapport avec l’observation suivante : « Ces éléments accréditent une explication provocatrice pour notre expérience de filtration du Mycoplasma pirum : les nanostructures induites par l’ADN du Mycoplasma pirum dans l’eau filtrée, représentent différents segments de son ADN génomique . Chaque nanostructure, lorsqu’elle est en contact avec les lymphocytes humains, est rétro-transcrite [13] dans l’ADN correspondant par une certaine polymérase d’ADN cellulaire.
Il y a alors une certaine probabilité (même très faible) que chaque morceau d’ADN se recombine dans la même cellule avec les autres morceaux pour reconstruire tout l’ADN génome. Nous devons supposer qu’en présence de cellules eucaryotes, la synthèse des composants du mycoplasme (membranes lipidiques, ribosomes) peut aussi être instruite par l’ADN du mycoplasme. Une seule cellule complète de mycoplasme est alors suffisante pour engendrer toute l’infection des lymphocytes.
Des expériences récentes du groupe C. Venter ont montré [Gibson D.G., et al., Science, 329 52-56 (2010)] qu’un ADN génomique synthétique est suffisant pour maintenir toutes les caractéristiques d’un mycoplasme. Toutes les étapes supposées dans la régénération à partir de l’eau peuvent être analysées et soumises à vérification. » [14]
La conception non corpusculaire, encore
Une réflexion plus générale sur les résultats de Montagnier, ainsi que ceux du groupe Craig Venter, pose la question fondamentale de la nature de la vie. En énonçant le principe selon lequel toute vie vient de la vie, un principe dont aucune expérience jusqu’à présent n’a jamais montré qu’il soit violé, on a l’habitude d’imaginer que certain processus matériel, comme l’œuf, le sperme, la spore, ou la division cellulaire, soit l’agent responsable. Cependant, dans les résultats rapportés ici, le principe de la vie apparaît comme transmis, non pas par la présence immédiate d’une substance matérielle, mais médiatement, en relation avec un signal détectable par un appareil électromagnétique. L’élaboration complète des mécanismes, que ce soit par formation de nanostructures comme cela est suggéré, ou par d’autres moyens additionnels, reste à faire.Cependant, nous pouvons dire que les résultats de Montagnier, ainsi que les résultats largement rapportés du groupe Venter de la création d’une cellule bactérienne contrôlée par un assemblage d’un génome bactérien complet [15], nécessitent une extension de la conception habituellement limitée de la vie. Mais c’est le travail de Montagnier qui braque le mieux les projecteurs sur cette question.
La tentative de réduire le principe de vie à quelque chose dérivant des lois de la chimie et de la physique, n’a jamais été très satisfaisante. L’argument des vitalistes, selon lequel un principe animateur doit être surimposé à la substance matérielle, supposée auto-évidente, de matière vivante, a aussi ses limitations. Avec les résultats de Montagnier, nous reconnaissons que le principe, Omne vivum ex vivo, reste valide, mais seulement à la condition que nous adoption une conception non corpusculaire de la vie.
Notes:[1] DNA waves and water, L. Montagnier, J. Aissa, E. Del Giudice, C. Lavallee, A. Tedechi, and G. Vitiello, 23 décembre 2010.)
[2] L. Montagnier, J. Aissa, E. Del Giudice, C. Lavalee, A. Tedeschi, and G. Vitiello, « DNA Waves and Water. »
[3] http://www.larouchepub.com/other/20...] La résonance de Schumann fait référence à des ondes dont la fréquence fondamentale est de 7,83Hz, qui se propagent dans le guide d’onde formé de la zone entre la surface de la Terre et l’ionosphère.
En 1952, le physicien atmosphérique allemand Winfried Schumann avait fait l’hypothèse que l’activité de la lumière produirait de telles ondes de basse fréquence et, en divisant la circonférence de la Terre par la vitesse de la lumière, avait prédit la valeur approximative de la fréquence détectée par la suite.
[4] Par exemple, Lyndon H. LaRouche, Jr., « A Wedding Anniversary : The Sixth Sense », EIR, Jan. 14, 2011, pp. 4-22. voir aussi le rapport « The Extended Sensorium » par le LaRouche « Basement » Project, EIR, Feb. 4, 2011 and LaRouche PAC.
[5] L. Montagnier, J. Aissa, S. Ferris, J-L. Montagnier, C. Lavalee, « Electromagnetic Signals Are Produced by Aqueous Nanostructures Derived from Bacterial DNA Sequences », Interdisciplinary Sciences : Computational Life Sciences (2009)
[6] Jacques Benveniste (1935-2004) a été le directeur du laboratoire d’immunologie de l’INSERM. Ses recherches dans les années 1980 montrent que de l’eau, après avoir contenu un anticorps, mais après avoir subi une dilution telle qu’aucune molécule d’anticorps ne puisse rester, est toujours capable d’agir sur un certain type de globule blanc du sang appelé basophile. Benveniste en conclut que la configuration des molécules d’eau est devenue active biologiquement, malgré l’absence de l’anticorps. Les résultats de Benveniste ont été reproduits dans des laboratoires indépendants au Canada, en Italie, et en Israël, avant leur publication en juin 1988 dans Nature.
Cependant, lors d’une visite au laboratoire de Benveniste, postérieure à ces expériences, par une équipe comprenant le journaliste John Maddox de Nature et le magicien James Randi, la plupart des résultats purent être reproduits mais pas tous les essais. Benveniste qualifia cette visite de parodie et dénonça des méthodes dignes du maccarthysme. Mais la campagne de diffamation massive organisée par Nature le discrédita auprès du public.
[7] E. Del Giudice, G. Preparata, G. Vitielo, « Water as a free electric dipole laser », Physical Review Letters 61, 1085-1088 (1988).
[8] Voir, par exemple, Gurwitsch Gurwitsch, « Twenty Years of Mitogenetic Radiation : Emergence, Development and Perspectives », 21st Century Science Technology, Fall 1999, pp. 41-53.
[9] cf. Recent Advances in Biophoton Research and its Radiations, publié par F.A. Popp (World Scientific, 1992).
[10] « DNA between Physics and Biology : DNA Waves and Water » tiré de la conférence du Dr. Luc Montagnier, Lindau, 28 June 2010.
[11] L. Montagnier, J. Aissa, E. Del Giudice, C. Lavalee, A. Tedeschi, and G. Vitiello, « DNA waves and water » (fourni à l’auteur par le Dr. Del Giudice).
[12] A comparer aux expériences effectuées par le biophysicien italien Bruno Brandimarte, dans l’application d’ondes magnétiques de basse fréquence, aussi bien in vitro que dans la guérison de blessures et d’autres pathologies. Brandimarte suggère que les oscillations magnétiques de fréquence inférieures à 10kHz sont des ondes non maxwelliennes, qui devraient être appelées magnétoélectriques, non pas électromagnétiques. Voir Bruno Brandimarte, « Whole-Body Magneto-Therapy Speeds Wound and Disease Healing », 21st Century Science Technology, Summer 2010, pp. 21-30.
[13] Je pense que Montagnier utilise cette formulation pour indiquer que le filament d’ADN est synthétisé comme dans un rétrovirus, mais sans la présence d’ARN messager. Ici, ce seraient les nanostructures de l’eau qui serviraient de « gabarit ».
[14] Montagnier, « DNA Waves and Water », op. cit.
[15] En 2010, des chercheurs de l’Institut J.Craig Venter ont rapporté quelque chose que certains appellent de la « vie artificielle » (Gibson, et al., « Creation of a Bacterial Cell Controlled by a Chemically Synthesized Genome », Science 329 52-56 (2010)). En étendant de manière ingénieuse des méthodes de clonage connues, ils ont conduit 100 composants de séquences génétiques synthétisées artificiellement à s’assembler en une structure presque identique à l’ADN de la bactérie mycoplasme mycoïde. Insérée dans la cellule d’une espèce de mycoplasme relativement voisine, la nouvelle cellule s’est développée en une colonie exprimant la séquence d’ADN synthétique. Cependant, le mot « création » dans le titre de leur article est trompeur. Pour ceux qui seraient induits à croire que de la vie a ainsi été créée de novo, nous pouvons éclaircir la question par une analogie très grossière consistant à dire que la synthèse a besoin de l’E. coli et des organismes de la levure de boulanger comme substituts de « père » et de « mère ». La synthèse nécessite l’insertion de sous-produits dans la bactérie plus grande de l’E. coli, puis dans l’ADN de la S. cerevisiae (levure de boulanger), où le génome artificiel de la M. mycoïde représente environ 5% de la longueur totale de l’ADN. La vie n’est pas créée de novo, mais seulement en présence de vie, comme dans les expériences de Montagnier. Ceci est dit en dehors de toute considération morale, comme celles qui se posent avec les mauvais usages d’expérimentations génétiques, ou également avec les brevets de matériel biologique en agriculture, auxquels nous n’apportons pas notre soutien.
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