Un
collectif de patients atteints de la maladie de Lyme va porter plainte
au pénal pour conflits d'intérêt contre deux ministres de la santé,
l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et le Centre
national de référence des Borrelia (CNR).
sciencesetavenir.fr
La justice devra donc examiner ces possibles conflits d’intérêt entre le
CNR des Borrelia et les laboratoires qui produisent les tests contestés
par les malades. Et ce alors que ces conflits d’intérêt auraient dû
être déclarés à la Haute autorité de santé pour la mise au point du
nouveau protocole de diagnostic et de soins (PNDS). Nous n’avons pas pu
vérifier si cette déclaration avait bien été faite par le Pr Benoît
Jaulhac. Par contre, nous avons pu constater que ses liens avec
l’industrie pharmaceutique et notamment avec BioMérieux étaient déjà
attestés dans sa déclaration sur la base de données publique
Transparence - Santé du ministère de la santé. Mais les montants
indiqués ne correspondent qu’à des défraiements (transport, repas,
hébergement etc…). Rien à propos de la rédaction d’une plaquette de plus
de trente pages pour le laboratoire. Le Pr Benoît Jaulhac a-t-il été
rémunéré pour ce travail ? Savait-il que son nom serait associé à une
publicité du laboratoire BioMérieux ? Peut-il être à la fois expert
auprès de la HAS pour définir les nouveaux protocoles de diagnostic et
de traitements de la maladie de Lyme et collaborer si étroitement avec
un laboratoire qui justement produit des tests de dépistage ? Nous avons
contacté le Pr Benoît Jaulhac par téléphone et par email pour
l’interroger sur ces différents points. En déplacement à l’étranger
selon son secrétariat, il n’a malheureusement pas pu nous répondre.