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la maladie de Lyme chronique existe, maintenue par la présence de l’infection microbienne persistante dans l’organisme.


StrasbourgMaladie de Lyme : jugement reporté

le 28/09/2012 à 09:32 par Geneviève Daune-Anglard
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Le tribunal correctionnel de Strasbourg, qui devait rendre son jugement aujourd’hui sur l’affaire opposant Viviane Schaller, 64 ans, et Bernard Christophe, 63 ans, à l’assurance-maladie, concernant le dépistage et le traitement de la maladie de Lyme, a demandé un complément d’information et des investigations supplémentaire. Une nouvelle audience a été fixée au 14 mai 2013.
Le 18 septembre dernier, Viviane Schaller, gérante du laboratoire d’analyses strasbourgeois du même nom et Bernard Christophe qui avait commercialisé un produit à base de plantes pour traiter la maladie de Lyme avait comparu devant le tribunal correctionnel de Strasbourg pour escroquerie à l’assurance maladie et exercice illégal de la pharmacie. Le ministère public avait requis un an de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende.
Cinq heures de débats très techniques avait montré la polémique existant entre deux théories concernant la maladie de Lyme ou borréliose de Lyme transmise par les tiques et due à une bactérie, Borrelia burgdorferi. Celle, officielle, estimant qu’un test sérologique dit Elisa en première intention était suffisant pour détecter une éventuelle infection et qu’en cas de maladie avérée, un traitement antibiotique de trois semaines était suffisant pour venir à bout de l’infection. Et la théorie défendue par Viviane Schaller et Bernard Christophe mais aussi par de nombreux scientifiques par le monde, dont Luc Montagnier, prix Nobel et codécouvreur du virus du sida, tenants d’une forme chronique de cette maladie nécessitant des traitements plus longs.
Les arguments des uns et des autres n’ont apparemment pas suffi au tribunal pour se faire une idée de la situation. La demande d’un complément d’information a surpris agréablement les deux prévenus. Pour Viviane Schaller, « on ne peut pas continuer le débat juridique alors qu’il s’agit d’un débat scientifique et qu’on nie l’existence d’une borréliose chronique » Et elle poursuit : « le débat de fond n’a jamais eu lieu, or il faut avoir ce débat scientifique. Il s’agit d’un problème de santé publique grave, concernant une maladie émergente mondiale qui touche en France des centaines de milliers de personnes. »
Elle cite notamment un courrier du Pr Montagnier qu’il a adressé au Conseil de l’Ordre des pharmaciens le 20 septembre dernier. Dans ce courrier, le chercheur affirme « qu’il a des preuves moléculaires et biophysiques que la maladie de Lyme chronique existe, maintenue par la présence de l’infection microbienne persistante dans l’organisme. » Il soutient aussi avoir trouvé dans le plasma de patients atteints de la forme chronique, « des séquences d’ADN de Borrelia Burgdorferi ». Pour lui, traiter cette maladie nécessite « un traitement antibiotique à long terme accompagné de médicaments antifongiques et antiparasitaires et de stimulation approprié des macrophages », ces derniers étant des cellules qui participent du système immunitaire.
Geneviève Daune-Anglard