Maladie de Lyme - Fiche de renseignements
- Qu'est-ce que la maladie de Lyme?
- De quelle façon peut-on attraper la maladie de Lyme?
- Qu'est-ce qu'une tique?
- Quels sont les symptômes de la maladie de Lyme?
- De quelle façon peut-on diagnostiquer la maladie de Lyme?
- Comment sont effectuées les tests en laboratoire pour la maladie de Lyme?
- La méthode actuelle en deux volets pour dépister la maladie de Lyme est‑elle la meilleure? Pourquoi?
- Le Canada respecte‑t‑il les mêmes lignes directrices en matière de diagnostic de la maladie de Lyme que les laboratoires américains?
- Quel est le traitement de la maladie de Lyme?
- Est-ce que la maladie de Lyme chronique existe?
- Quelles précautions doivent être prises en vue de prévenir la maladie de Lyme?
- La maladie de Lyme est-elle courante au Canada?
- Quelles mesures le gouvernement du Canada prend-il en vue de lutter contre la maladie de Lyme?
L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) effectue une surveillance de la maladie de Lyme au Canada, et des études montrent que le risque de contracter la maladie augmente au pays. Selon de récentes recherches, publiées en avril 2010, le risque est apparu dans certaines régions du sud du Québec en raison de la découverte de populations de tiques porteuses de la bactérie à l’origine de la maladie de Lyme. Des changements similaires dans la distribution des tiques porteuses de la maladie de Lyme ont été rapportés au Manitoba, en Ontario, au Nouveau‑Brunswick et en Nouvelle‑Écosse ces dernières années.
Qu'est-ce que la maladie de Lyme?
La maladie de Lyme est une infection causée par la bactérie Borrelia burgdorferi, qui peut se transmettre par la morsure de certains types de tiques. La maladie de Lyme peut entraîner des symptômes graves chez les humains, mais elle peut être traitée efficacement. Elle est la maladie vectorielle la plus répandue dans les régions tempérées; elle sévit en Europe, en Asie et dans une grande partie de l’Amérique du Nord.
De quelle façon peut-on attraper la maladie le Lyme?
Les tiques habitent au sein et autour les régions boisées et ils deviennent infectées lorsqu’elles se nourrissent du sang de souris, d’écureuils, d’oiseaux et d’autres petits animaux qui peuvent être porteurs de la bactérie. Les tiques transmettent ensuite la bactérie aux humains. Les morsures de tiques sont généralement sans douleur, et la plupart des personnes ignorent qu'elles ont été mordues. Deux types de tiques sont responsables de la transmission : la tique occidentale à pattes noires en Colombie-Britannique et la tique à pattes noires dans le reste du Canada. La maladie de Lyme ne se transmet pas d'une personne à une autre. Même si les chiens et les chats peuvent contracter la maladie de Lyme, rien ne prouve qu'ils puissent transmettre l'infection directement aux humains. Toutefois, les animaux domestiques peuvent transporter des tiques infectées jusque dans les maisons ou les cours. Les chasseurs courent un plus grand risque, car ils passent plus de temps dans les milieux où les tiques ont tendance à vivre. Toutefois, la maladie de Lyme ne peut pas être contractée en coupant ou en mangeant de la viande ou des organes de chevreuil.
Qu'est-ce qu'une tique?
Les tiques sont des petits arachnides piqueurs (apparentées aux scorpions, aux araignées et aux acariens) qui se nourrissent de sang. Leur taille et leur couleur varient; les tiques à pattes noires sont minuscules. Avant de se nourrir, les femelles adultes, de couleur rouge et brun foncé, mesurent quelque 3 à 5 mm de long. Les tiques se nourrissent de sang en s’accrochant aux animaux, dont les humains, à l’aide de leur rostre. La taille des femelles est légèrement plus grande que celle des mâles et, une fois nourries de sang, leur taille peut atteindre celle d'un raisin. Les mâles ne grossissent pas, car ils ne s’engorgent pas de sang. Les larves et les nymphes (stade juvénile) sont, quant à elles, encore plus petites et de couleur plus pâle que les adultes lorsqu'elles ne se sont pas nourries. Les tiques s'agrippent aux humains et aux animaux domestiques lorsque ceux-ci entrent en contact avec de la végétation, comme de l’herbe, un arbuste ou des couvertures de feuilles mortes.
Figure 1 : Cette image, qui illustre la taille et la couleur de tiques à pattes noires femelles à divers stades d'engorgement, comporte cinq tiques femelles superposées sur une règle de plastique à côté d'une pièce de 10 cents. La photographie permet de constater que les tiques femelles sont d'un brun rougeâtre froncé lorsqu'elles sont à jeun, que leur couleur devient brun pâle ou jaune lorsqu'elles commencent à s'engorger, qu'elle tire vers le gris lorsqu'elles continuent de s'engorger et qu'elle devient brun-gris foncé lorsqu'elles sont complètement gorgées. Lorsque les tiques s'engorgent, leur abdomen grossit, de sorte que la taille de la tique à jeun, qui est d'environ 0,3 cm, passe à 0,6 cm lorsque la tique est partiellement engorgée. Lorsque les tiques sont complètement gorgées, elles mesurent environ 1 cm de long et ont une forme ovoïde.
Figure 2 : Cette image, qui illustre la taille et la couleur des nymphes de la tique à pattes noires à différents stades d'engorgement, comporte trois nymphes superposées sur une règle de plastique à côté d'une pièce de 10 cents. La photographie permet de constater que les nymphes à jeun sont très petites (0,15 cm de long) et qu'elles sont gris-brun. Lorsqu'elles s'engorgent, leur abdomen grossit et fonce. La nymphe complètement gorgée mesure environ 0,3 cm de long, elle est presque noire et elle a une forme ovoïde.
Au Canada, il y a des endroits où des populations de tiques transmettant l’agent de la maladie de Lyme sont établies; ces régions sont décrites comme les régions endémiques de la maladie de Lyme. Bien que les tiques occidentales à pattes noires, Ixodes pacificus(également connues sous le nom de tique du cerf) soient présentes dans un grand nombre de régions de la Colombie-Britannique, les plus fortes concentrations se trouvent dans les basses-terres continentales, sur l'île de Vancouver et dans la vallée du Fraser. Néanmoins, des populations bien établies de tiques à pattes noires, Ixodes scapularis (parfois connues sous le nom de tique du cerf), ont été recensées dans le sud-est du Québec, le sud et l'est de l'Ontario, dans le sud-est du Manitoba et dans certaines régions du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse.
Les tiques à pattes noires se trouvent dans de nombreuses régions du Canada, même dans les régions où aucune population de tiques n'a été signalée auparavant. Ces tiques sont probablement transportées dans ces régions par des oiseaux migrateurs. Environ 10 % de ces tiques provenant d’oiseaux sont infectées par la bactérie de la maladie de Lyme. Bien que vous puissiez vous faire mordre par une tique infectée presque n'importe où au Canada, les chances que cela se produise sont très faibles dans une région où aucune population de tiques n'a été établie.
Pour en savoir plus sur les tiques à pattes noires, veuillez consulter la page Web de l’Agence sur la maladie de Lyme et autres maladies transmises par les tiques.
Quels sont les symptômes de la maladie de Lyme?
Les symptômes de la maladie de Lyme se développent habituellement en trois phases, bien que tous les patients ne développent pas tous les symptômes. Le premier signe d'infection est généralement une éruption cutanée de forme circulaire appelée érythème migrant ou EM. Environ 70 à 80 % des personnes infectées développent cette éruption. Elle se manifeste initialement à l'endroit mordu par la tique de trois jours à un mois après la morsure et peut durer jusqu’à huit semaines. Les signes courants d’une irritation cutanée, comme des démangeaisons, une desquamation, de la douleur, une enflure ou une exsudation, ne sont pas habituellement associés à l’EM. Les autres symptômes communs sont les suivants :
- fatigue;
- frissons;
- fièvre;
- mal de tête;
- douleur articulaire et musculaire;
- nœuds lymphatiques enflés.
En l'absence de traitement, la deuxième phase de la maladie, aussi appelée la maladie de Lyme disséminée, peut durer jusqu'à plusieurs mois et se manifester de la façon suivante :
- troubles du système nerveux périphérique et central;
- éruptions cutanées multiples;
- arthrite et symptômes arthritiques;
- palpitations cardiaques;
- fatigue extrême et faiblesse générale.
Si l'infection demeure non traitée, la troisième phase de la maladie peut durer de plusieurs mois à plusieurs années et se manifester par différents symptômes, dont l'arthrite chronique et des symptômes neurologiques.
Il est très rare que la maladie de Lyme entraîne la mort.
Pour en savoir plus sur les symptômes cliniques de la maladie de Lyme, veuillez consulter l’article suivant – La maladie de Lyme, une maladie zoonotique qui revêt une importance croissante pour les Canadiens. Médecin de famille canadien, 2008 (en anglais seulement)
De quelle façon peut-on diagnostiquer la maladie de Lyme?
Certains symptômes de la maladie de Lyme sont semblables aux symptômes d’autres maladies, par conséquent, un diagnostic approprié comporte trois éléments :
- une évaluation médicale du patient;
- des données probantes ou des antécédents selon lesquels le patient pourrait avoir été en contact avec des tiques à pattes noires porteuses de la maladie de Lyme;
- les résultats de tests effectués en laboratoire.
Les analyses sanguines peuvent se révéler négatives chez des patients qui sont porteurs de la maladie à son stade précoce et chez ceux à qui un traitement aux antibiotiques a été administré. Ces éléments doivent être pris en considération pendant le diagnostic. Cela dit, plus le stade de la maladie est avancé, plus grande est l'exactitude des résultats des analyses sanguines. Puisque tous les tests effectués en laboratoire comportent une marge d’erreur, le diagnostic de la maladie de Lyme devrait être avant tout d’ordre clinique. Les tests en laboratoire peuvent servir d’éléments de confirmation.
Comment sont effectuées les tests en laboratoire pour la maladie de Lyme?
Le Laboratoire national de microbiologie (LNM) effectue des tests diagnostiques pour la maladie de Lyme à l’aide d’une méthode en deux volets qui comprend un test de dépistage immunoenzymatique (ELISA) suivi d’un test de confirmation, le transfert Western. Le LNM utilise la méthode d’analyse en deux volets car la combinaison des deux tests offrent des résultats plus précis.
Est-ce que la méthode en deux volets actuelle pour le dépistage de la maladie de Lyme est la meilleure? Pourquoi?
Oui, la méthode en deux volets est, à l’heure actuelle, la meilleure méthode connue en laboratoire pour compléter l’information clinique sur la maladie de Lyme. Le test en deux volets inclut un test de dépistage ELISA, puis tous les échantillons qui génèrent un résultat positif ou peu concluant sont soumis à un transfert de Western comme test de confirmation. Cette approche en deux volets d’analyse sanguine pour la maladie de Lyme est la méthode de référence recommandée par les organisations de santé publique du Canada et des États-Unis. Elle se fonde sur les meilleurs éléments scientifiques probants connus.
Comme dans le cas d’autres maladies infectieuses où des tests en deux volets sont utilisés (p. ex. infections à VIH), l’utilisation de tests de dépistage suivis de tests de confirmation génère le plus grand nombre de résultats vraiment positifs tout en réduisant au minimum le nombre de résultats faussement négatifs. L’approche en deux volets fournit tout simplement de l’information plus exacte au sujet de l’infection que chacun des tests pris séparément. Toutefois, puisque tous les tests effectués en laboratoire comportent une marge d’erreur, l’ASPC recommande que le diagnostic de la maladie de Lyme repose avant tout sur des symptômes cliniques.
Les analyses sanguines peuvent donner un résultat négatif chez les patients qui en sont aux premiers stades de la maladie de Lyme (p. ex. en présence d’une éruption cutanée) ou qui ont pris des antibiotiques. L’exactitude des analyses sanguines s’accroît au fil de la progression de la maladie, même s’il est connu qu’une très faible proportion de patients atteints des derniers stades de la maladie de Lyme peut obtenir un résultat de test négatif. Le stade de l’infection et les effets possibles d’un traitement sur les résultats des analyses sanguines doivent être pris en compte lors du diagnostic.
Au Canada, la maladie de Lyme est une maladie à déclaration obligatoire depuis 2009.
Veuillez cliquer ici pour en savoir plus sur le diagnostic et le processus de déclaration.
Pour obtenir davantage de renseignements sur le diagnostic de la maladie de Lyme, veuillez consulter l’article suivant : Ogden N et al. L’émergence de la maladie de Lyme au Canada, Journal de l'Association médicale canadienne, vol. 180, no 12, p. 1221‑1224, 2009 (en anglais seulement)
Les tiques se nourrissant trouvées sur la peau d’un patient peuvent être présentées au Laboratoire national de microbiologie pour qu’elles soient identifiées et analysées en vue de déterminer si elles sont porteuses de l’infection B. burgdorferi. Pour en savoir plus, veuillez communiquer avec le Laboratoire national de microbiologie par téléphone ou par courriel :
Téléphone : 204‑789‑2000
Courriel : ticks@phac-aspc.gc.ca
Téléphone : 204‑789‑2000
Courriel : ticks@phac-aspc.gc.ca
Le Canada respecte-t-il les mêmes lignes directrices en matière de diagnostic de la maladie de Lyme que les laboratoires américains?
Les directives des laboratoires canadiens pour le diagnostic de la maladie de Lyme sont conformes aux directives adoptées par les autorités de santé publique aux États-Unis et en Europe et respectent les normes internationales. Des professionnels de la santé publique de ces pays sont toujours préoccupés par certains laboratoires à but lucratif des États-Unis, soupçonnés d’employer des tests ou des critères qui ne sont pas adéquatement validés pour interpréter les résultats de tests. Si on utilise ces méthodes non validées, des patients qui ne sont pas atteints de la maladie de Lyme peuvent obtenir des résultats de test positifs et recevoir des traitements potentiellement dangereux.
Quel est le traitement de la maladie de Lyme?
Plusieurs antibiotiques peuvent aider à traiter la maladie. Plus les traitements sont administrés tôt en cours de l’évolution de la maladie, meilleurs seront les résultats. La plupart des cas de maladie de Lyme peuvent être guéris grâce à un traitement d'une durée de 2 à 4 semaines à base de doxycycline, d'amoxicilline ou de ceftriaxone. Il est possible que les personnes atteintes de troubles cardiaques ou neurologiques nécessitent un traitement par intraveineuse à base de pénicilline ou de ceftriaxone. La céfalexine n’a pas d’effet. Les patients chez qui la maladie est diagnostiquée à un stade plus avancé peuvent éprouver des symptômes récurrents ou persistants, nécessitant ainsi un traitement aux antibiotiques de plus longue durée.
La maladie de Lyme chronique existe-t-elle?
Le milieu médical conventionnel doute de l’existence d’une affection appelée « maladie de Lyme chronique » qui réagit aux traitements aux antibiotiques de longue durée. Cependant, une affection connue sous le nom de syndrome post‑Lyme touche certains patients à la suite du traitement. Veuillez visiter le site Web de la National Institute of Allergy and Infectious Diseases (en anglais seulement) pour de plus amples renseignements.
Quelles précautions doivent être prises en vue de prévenir la maladie de Lyme?
Les petits rongeurs constituent les réservoirs les plus courants de B. burgdorferi, alors que les animaux de plus grande taille sont les hôtes des tiques. Les tiques qui transmettent la maladie de Lyme se multiplient dans les régions boisées et peuvent se cacher sur la pointe des brins d’herbe ou le dessus des arbustes, où elles peuvent facilement s’accrocher aux humains et aux animaux qui passent près d’elles. Dans les régions où des tiques sont présentent, les gens devraient être informés des risques liés à la maladie de Lyme et se protéger. Renseignez-vous auprès du bureau local de santé publique pour savoir s'il y a des tiques, particulièrement des tiques à pattes noires, dans la région. La plupart des cas d’infection chez des humains se produisent à la fin du printemps et pendant l’été, soit la période où les petites nymphes sont les plus actives et où les humains se livrent le plus à des activités extérieures. Le risque de contact avec des tiques commence au début du printemps, lorsque la température se réchauffe, et se poursuit jusqu’à ce qu’il y ait une couverture de neige durable et que les températures inférieures au point de congélation persistent. Au Canada, l’intensité de ces événements et le moment où ils se produisent varient selon les régions; il en va de même pour la période de risque d’exposition aux tiques. Les tiques peuvent aussi être actives en hiver dans les régions où la température est douce (au moins 4° C) et où il n'y a pas de neige de façon régulière.
Voici quelques précautions personnelles qui peuvent être prises pour éviter d’être infecté :
- Lorsque vous marchez dans des régions infestées de tiques, portez des pantalons longs tout en enfilant leurs extrémités dans vos chaussettes ou vos bottes ainsi qu’un chandail à manches longues ajusté aux poignets et rentré dans le pantalon qui ne permettra pas aux tiques d’atteindre votre peau.
- Portez des souliers fermés et évitez de porter des sandales.
- Portez des vêtements de couleur pâle; il sera plus facile de détecter les tiques.
- Appliquez des insectifuges contenant du DEET (diéthyltoluamide); ils sont sécuritaires et repoussent efficacement les tiques. Ils peuvent être appliqués sur les vêtements ou directement sur la peau exposée, mais ils ne doivent pas être appliqués sur la peau vêtue (remarque : le DEET peut endommager certains tissus). Pour qu’il demeure efficace, il sera peut-être nécessaire d’appliquer le produit plus fréquemment que ce qui est requis pour repousser les moustiques et les mouches noires; cependant, il faut toujours lire et suivre le mode d'emploi.
- Vérifiez attentivement si des tiques se sont agrippées à vous après avoir travaillé dans une région qui en est infestée. L'inspection quotidienne de votre corps tout entier ainsi que l'extraction rapide des tiques accrochées (c.-à-d. dans un délai de 36 heures) peuvent réduire le risque de transmission de la bactérie Borrelia burgdorferi provenant de tiques infectées. Les tiques à pattes noires étant très petites, en particulier au stade de nymphe, soyez vigilants, et n'oubliez pas d’examiner vos enfants et vos animaux domestiques.
- Extrayez prudemment les tiques accrochées à votre peau à l'aide de petites pinces. Saisissez la tête et le rostre de la tique le plus près possible de la peau et tirez doucement jusqu'à ce que la tique soit retirée de la peau. Ne la faites pas tourner ou pivoter et essayez de la préserver intacte au moment de l'extraire.
- Après avoir extrait la tique, nettoyez l'endroit où elle s'est accrochée avec de l'eau et du savon, puis désinfectez la zone à l’aide d'alcool ou d'un désinfectant ménager.
- Prenez note de la journée où s'est produite la morsure de tique, et essayez de garder la tique intacte dans un flacon pour pilules vide ou dans un sac en plastique (doublé) à fermeture à glissière (de type « ziplock »).
- Consultez immédiatement un médecin si vous présentez des symptômes de la maladie de Lyme, surtout si vous êtes allé dans une région où des tiques à pattes noires ont été trouvées. Si vous avez pu conserver la tique, apportez-la avec vous chez le médecin.
Les tiques à pattes noires se trouvent principalement dans les régions fortement boisées et les zones de transition non entretenues situées entre des terrains boisés et des espaces découverts. Il y a moins de tiques dans la végétation ornementale et les surfaces gazonnées. Dans la pelouse, la plupart des tiques se trouvent à moins de 3 mètres du bord de la pelouse, particulièrement sur le long des terrains boisés, des murs de pierre et des plantations ornementales.
Précautions à prendre pour réduire l’habitat des tiques près de votre résidence :
- Tondez la pelouse régulièrement.
- Retirez les couvertures de feuilles mortes, les broussailles et les mauvaises herbes sur le bord de la pelouse.
- Limitez l’utilisation de couvre-sols dans les zones fréquentées par les membres de votre famille ou vos animaux domestiques.
- Retirez les broussailles et les feuilles mortes situées près des murs de pierre et des réserves de bois.
- Entravez l’activité des petits rongeurs, nettoyez et scellez les murs de pierre et les petites ouvertures se trouvant dans votre maison.
- Éloignez les réserves de bois de chauffage et les mangeoires à oiseaux loin de la maison.
- Empêchez les chiens et les chats d’aller dans les lieux boisés.
- Éloignez les portiques et les carrés de sable des enfants du bord des terrains boisés et placez-les sur une structure faite de copeaux de bois ou de paillis.
- Taillez les branches d’arbres et les arbustes qui se trouvent sur le bord de la pelouse pour rendre votre cour plus ensoleillée.
- Adoptez des pratiques d’aménagement à l’aide de matériaux inertes ou d’aménagement paysager adapté aux milieux (terrain plus sec nécessitant moins d’eau).
- Mettez sur pied une plate-bande d’une largeur de 3 mètres et plus faite de copeaux de bois, de paillis ou de gravier entre la pelouse et les régions boisées ou les murs de pierre.
- Songez à installer une plate-forme, des carreaux, du gravier, une plate-bande ou des plantations en récipients sur les zones qui sont les plus près de la maison ou qui sont souvent fréquentées.
- Élargissez les pistes se trouvant dans les zones boisées.
- Utilisez des plantations qui n’attirent pas les cerfs ou installez une clôture servant à les empêcher d’entrer.
- Songez à appliquer un pesticide de faible toxicité comme une barrière ciblée.
Pour en savoir plus sur la gestion intégrée des tiques, veuillez consulter le guide suivant :
Guide de gestion des tiques, 2007 par Kirby Stafford. (Document PDF) (en anglais seulement)
Guide de gestion des tiques, 2007 par Kirby Stafford. (Document PDF) (en anglais seulement)
La maladie de Lyme est-elle courante au Canada?
En 2009, la maladie de Lyme est devenue une maladie à déclaration obligatoire au Canada. Par conséquent, tous les professionnels en soins de la santé doivent déclarer les cas de maladie de Lyme à l'ASPC par l’entremise du système de santé publique provincial. L’Agence affiche l’information sur les maladies à déclaration obligatoire sur son site Web. L’Agence interroge les provinces et les territoires afin d'évaluer le nombre de cas ainsi que la distribution de la maladie de Lyme au Canada. Cette enquête ne permet pas de recenser tous les cas de la maladie de Lyme au Canada, surtout au stade précoce de la maladie. De récentes études suggèrent que l’incidence de la maladie au Canada est à la hausse.
Le risque d'exposition à la maladie est plus élevé dans les régions où sont établies des populations de tiques susceptibles de transmettre la maladie, à savoir dans certaines régions du sud et du sud-est du Québec, du sud et de l'est de l'Ontario, du sud-est du Manitoba, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse et dans presque tout le sud de la Colombie-Britannique. Les données de surveillance indiquent qu'un petit nombre de tiques à pattes noires se sont introduites dans des régions du Canada éloignées les unes des autres après avoir été transportées par des oiseaux migrateurs, ce qui pose un certain risque que des personnes d'autres régions du Canada soient également exposées à des tiques infectées.
Les tiques à pattes noires infectées peuvent être responsables d'autres infections, bien qu'elles soient plus rares que la maladie de Lyme. Ces infections sont causées, entre autres, par l’Anaplasmaphagocytophilum, l'agent responsable de l'anaplasmose granulocytaire humaine, par Babesia microti, l'agent responsable de la babésiose, et par le virus de l'encéphalite Powassan. La plupart des précautions énumérées plus haut devraient également contribuer à prévenir ces infections chez l'humain.
Veuillez cliquer ici pour en savoir plus sur le diagnostic et le processus de déclaration.
Quelles mesures le gouvernement du Canada prend-il en vue de lutter contre la maladie de Lyme?
Les scientifiques de l'ASPC continuent de collaborer dans l'étude de la présence de populations de tiques au Canada. Ces études révèlent que le risque d'être exposé à des tiques infectées par la bactérie de la maladie de Lyme est faible dans la plupart des régions du Canada, même si le nombre de régions à risque est à la hausse dans l’est du Canada. Un grand nombre de ces conclusions ont fait l'objet de publications et ont été diffusées dans le cadre de réunions à caractère scientifique afin d'accroître la sensibilisation à la possibilité de la présence de la maladie de Lyme au Canada.
De plus, l'ASPC mène actuellement des recherches ayant trait aux répercussions possibles des changements climatiques sur la distribution des tiques porteuses de la maladie de Lyme. Cette recherche contribuera à mieux comprendre la fréquence de l’apparition des tiques et des agents pathogènes qu’elles transmettent.
Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) financent actuellement un projet de recherche en santé portant sur la maladie de Lyme. Un financement de l'ordre de 820 000 $, réparti sur cinq ans, a été octroyé afin d'étudier les caractéristiques de la tique. Ce projet de recherche en santé permettra de mieux comprendre l'agent pathogène à l'origine de la maladie de Lyme.