collecte section Bourgogne

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Borrélioses de Lyme, une complexité qui échappe au modèle classique des maladies infectieuses

Borrélioses de Lyme, une complexité qui échappe au modèle classique des maladies infectieuses

http://www.sante-vivante.fr/blog/index.php?post%2FBorr%C3%A9lioses-de-Lyme-complexit%C3%A9 


Les borrélioses de Lyme font beaucoup parler d'elles, parce que leur fréquence augmente, parce qu'elles inquiètent, et parce qu'elles alimentent diverses polémiques. Il s'agit avant tout de pathologies complexes, dont les diverses manifestations échappent à notre mode habituel de compréhension, et qui font l'objet diverses hypothèses.


Une histoire de tiques, mais pas seulement L'association aux tiques est évidente, puisque ce sont les vecteurs de transmission de la maladie. De ce point de vue-là, les choses sont bien connues. Les études épidémiologiques donnent une assez bonne connaissance de la densité des tiques et de leur niveau de portage des Borrelia dans les diverses régions de l'Europe occidentale.
D'autre voies de contamination ont été évoquées, suivant des critères logiques expliquant leur mécanisme : la transfusion, le passage fœto-maternel, les rapports sexuels, l'alimentation. Aucun d'eux n'a été vérifié, c'est-à-dire que ces hypothèses ne sont ni validées, ni invalidées. Elles nous laissent dans le flou. Alors que l'existence de ces autres voies de contamination pourrait éclairer des observations actuellement incompréhensibles.

Une transmission polyfactorielle 
Il ne suffit pas d'avoir été fixé par une tique pour que la maladie soit transmise. La tique doit être contaminée, et le transfert se fait au cours du repas du sanguin, le plus souvent le deuxième ou le troisième jour. Le risque est donc très faible si le parasite est retiré le jour même, d'où l'importance d'une inspection minutieuse du corps après les sorties en forêt ou en campagne.
Interviennent ensuite d'autres facteurs : le nombre de tiques, leur niveau de contamination, la possible transmission conjointe d'agents d'autres maladies également transmises par les tiques, le terrain du sujet concerné. Sans oublier le contexte particulier dans lequel il se trouve à ce moment-là : perturbé psychiquement, affaibli par un refroidissement, une fatigue, une surcharge toxique, etc. Ce qui conduit à des situations très diverses.
La description statistique de la transmission et de l'évolution de la maladie de Lyme correspond aux cas les plus typiques, que l'on retrouve régulièrement. Il y a cependant de nombreuses situations spécifiques qui échappent complètement à ce modèle.

Une forme américaine de la maladie différente des formes européennes
Des pathologies correspondant aux borrélioses ont été décrites en Europe au début du XXe siècle, puis oubliées. Au cours des années 1970, c'est dans la région de Lyme aux Etats-Unis que la maladie a été découverte avec une origine infectieuse : la bactérie Borrelia burgdorferi. Le modèle descriptif établi par les Américains, ainsi que les tests biologiques mis au point, ont ensuite été calqués en Europe, alors que les agents infectieux en cause appartiennent en grande partie à deux espèces différentes : Borrelia afzelii et garinii. Des infections qui donnent des manifestations cliniques d'un autre type, et une réponse différentes aux tests biologiques.
Les maladies sont certes cousines, mais bien différentes. Utiliser les critères de l'une pour diagnostiquer l'autre est une approximation qui a conduit à une sous-estimation des formes européennes.

Des signes parfois caractéristiques, parfois atypiques 
Quelques signes cliniques cutanés de la maladie sont caractéristiques, notamment l'érythème migrant qui se développe autour du point de fixation de la tique. Les signes neurologiques et articulaires sont moins spécifiques, et ne sont pas suffisants pour établir un diagnostic.
Le polymorphisme clinique des borrélioses de Lyme favorise deux attitudes opposées : ne pas voir la maladie lorsqu'elle est atypique, ou la voir partout dès lors qu'un syndrome complexe ne trouve pas de cause. Ce qui conduit à une grande confusion !
Les tests biologiques peuvent éclairer le diagnostic dans certains cas, mais la réponse sérologique de l'organisme est complexe et variable d'un sujet à l'autre. S'ajoute à cela la grande diversité des tests qui ne détectent pas tous la même chose, et on imagine le niveau de complication et toute les incertitudes qui règnent en ce domaine.

Des formes chroniques contestées
La maladie de Lyme est décrite sur le modèle de la Syphilis en trois phases, notamment du fait que les agents infectieux des deux maladies appartiennent à la même famille, les spirochètes. Le modèle syphilitique correspond assez mal aux borrélioses, pour lesquelles on ne retrouve pas toujours les trois stades et dont les successions de manifestations peuvent s'imbriquer.
L'existence de formes chroniques, avec notamment un syndrome post-Lyme (SPL), est décrite et défendue par des auteurs de plus en nombreux, mais elle encore contestée par les autorités médicales expertes pour cette maladie. Cette polémique est le résultat d'une très mauvaise connaissance de cette maladie complexe et l'obstination à vouloir la comprendre dans le cadre limité d'une maladie infectieuse classique.

Une pathologie infectieuse complexe
Le débat entre partisans du dogme pasteurien (le microbe est la cause de la maladie) et du dogme de Béchamp (le microbe n'est rien, le terrain est tout) est sans issue pour la plupart des maladies infectieuses, et particulièrement pour les borrélioses de Lyme *. Si on considère les faits observés, il est évident que qu'un syndrome attribué à un agent infectieux est la conséquence de l'interaction du microbe avec un organisme et son terrain particulier, dans un contexte donné où de multiples autres facteurs entrent en jeu.
Le modèle infectieux qui conduit au traitement efficace par antibiothérapie s'applique assez bien aux formes primaires et secondaires des borrélioses de Lyme. Il y a cependant un mécanisme polyfactoriel, dans lequel le microbe joue évident, mais non suffisant pour expliquer la diversité des manifestations.
Pour les formes tardives, le modèle infectieux classique est inadéquat. La notion d'infection froide développée par le groupe Chronimed (autour du Pr Montagnier), est beaucoup plus adaptée. L'agent microbien, qui ne provoque la réaction fébrile habituelle des infections, y est considéré comme le cofacteur d'une pathologies complexes impliquant d'autres paramètres (alimentation, intoxications aux métaux, etc.)

L'invitation à une vision large et individualisée de la maladie
Vouloir comprendre les borrélioses suivant un modèle statistique de maladie infectieuse applicable à tous, avec quelques variantes individuelles, est un échec. Il y a, pour chaque personne concernée, une pathologie complexe dans laquelle entrent en jeu son terrain, la contamination par des Borrelia et d'autres facteurs présents au moment de l'infection.
Cela devrait conduire à la mise en œuvre de traitements et d'un accompagnement personnalisé, tenant compte de l'infection à Borrelia, mais aussi des faiblesses de terrain, et plus globalement de la situation spécifique dans laquelle se déroule cette infection.

Les borrélioses de Lyme font beaucoup parler d'elles, parce que leur fréquence augmente, parce qu'elles inquiètent, et parce qu'elles alimentent diverses polémiques. Il s'agit avant tout de pathologies complexes, dont les diverses manifestations échappent à notre mode habituel de compréhension, et qui font l'objet diverses hypothèses.


Une histoire de tiques, mais pas seulement L'association aux tiques est évidente, puisque ce sont les vecteurs de transmission de la maladie. De ce point de vue-là, les choses sont bien connues. Les études épidémiologiques donnent une assez bonne connaissance de la densité des tiques et de leur niveau de portage des Borrelia dans les diverses régions de l'Europe occidentale.
D'autre voies de contamination ont été évoquées, suivant des critères logiques expliquant leur mécanisme : la transfusion, le passage fœto-maternel, les rapports sexuels, l'alimentation. Aucun d'eux n'a été vérifié, c'est-à-dire que ces hypothèses ne sont ni validées, ni invalidées. Elles nous laissent dans le flou. Alors que l'existence de ces autres voies de contamination pourrait éclairer des observations actuellement incompréhensibles.

Une transmission polyfactorielle 
Il ne suffit pas d'avoir été fixé par une tique pour que la maladie soit transmise. La tique doit être contaminée, et le transfert se fait au cours du repas du sanguin, le plus souvent le deuxième ou le troisième jour. Le risque est donc très faible si le parasite est retiré le jour même, d'où l'importance d'une inspection minutieuse du corps après les sorties en forêt ou en campagne.
Interviennent ensuite d'autres facteurs : le nombre de tiques, leur niveau de contamination, la possible transmission conjointe d'agents d'autres maladies également transmises par les tiques, le terrain du sujet concerné. Sans oublier le contexte particulier dans lequel il se trouve à ce moment-là : perturbé psychiquement, affaibli par un refroidissement, une fatigue, une surcharge toxique, etc. Ce qui conduit à des situations très diverses.
La description statistique de la transmission et de l'évolution de la maladie de Lyme correspond aux cas les plus typiques, que l'on retrouve régulièrement. Il y a cependant de nombreuses situations spécifiques qui échappent complètement à ce modèle.

Une forme américaine de la maladie différente des formes européennes
Des pathologies correspondant aux borrélioses ont été décrites en Europe au début du XXe siècle, puis oubliées. Au cours des années 1970, c'est dans la région de Lyme aux Etats-Unis que la maladie a été découverte avec une origine infectieuse : la bactérie Borrelia burgdorferi. Le modèle descriptif établi par les Américains, ainsi que les tests biologiques mis au point, ont ensuite été calqués en Europe, alors que les agents infectieux en cause appartiennent en grande partie à deux espèces différentes : Borrelia afzelii et garinii. Des infections qui donnent des manifestations cliniques d'un autre type, et une réponse différentes aux tests biologiques.
Les maladies sont certes cousines, mais bien différentes. Utiliser les critères de l'une pour diagnostiquer l'autre est une approximation qui a conduit à une sous-estimation des formes européennes.

Des signes parfois caractéristiques, parfois atypiques 
Quelques signes cliniques cutanés de la maladie sont caractéristiques, notamment l'érythème migrant qui se développe autour du point de fixation de la tique. Les signes neurologiques et articulaires sont moins spécifiques, et ne sont pas suffisants pour établir un diagnostic.
Le polymorphisme clinique des borrélioses de Lyme favorise deux attitudes opposées : ne pas voir la maladie lorsqu'elle est atypique, ou la voir partout dès lors qu'un syndrome complexe ne trouve pas de cause. Ce qui conduit à une grande confusion !
Les tests biologiques peuvent éclairer le diagnostic dans certains cas, mais la réponse sérologique de l'organisme est complexe et variable d'un sujet à l'autre. S'ajoute à cela la grande diversité des tests qui ne détectent pas tous la même chose, et on imagine le niveau de complication et toute les incertitudes qui règnent en ce domaine.

Des formes chroniques contestées
La maladie de Lyme est décrite sur le modèle de la Syphilis en trois phases, notamment du fait que les agents infectieux des deux maladies appartiennent à la même famille, les spirochètes. Le modèle syphilitique correspond assez mal aux borrélioses, pour lesquelles on ne retrouve pas toujours les trois stades et dont les successions de manifestations peuvent s'imbriquer.
L'existence de formes chroniques, avec notamment un syndrome post-Lyme (SPL), est décrite et défendue par des auteurs de plus en nombreux, mais elle encore contestée par les autorités médicales expertes pour cette maladie. Cette polémique est le résultat d'une très mauvaise connaissance de cette maladie complexe et l'obstination à vouloir la comprendre dans le cadre limité d'une maladie infectieuse classique.

Une pathologie infectieuse complexe
Le débat entre partisans du dogme pasteurien (le microbe est la cause de la maladie) et du dogme de Béchamp (le microbe n'est rien, le terrain est tout) est sans issue pour la plupart des maladies infectieuses, et particulièrement pour les borrélioses de Lyme *. Si on considère les faits observés, il est évident que qu'un syndrome attribué à un agent infectieux est la conséquence de l'interaction du microbe avec un organisme et son terrain particulier, dans un contexte donné où de multiples autres facteurs entrent en jeu.
Le modèle infectieux qui conduit au traitement efficace par antibiothérapie s'applique assez bien aux formes primaires et secondaires des borrélioses de Lyme. Il y a cependant un mécanisme polyfactoriel, dans lequel le microbe joue évident, mais non suffisant pour expliquer la diversité des manifestations.
Pour les formes tardives, le modèle infectieux classique est inadéquat. La notion d'infection froide développée par le groupe Chronimed (autour du Pr Montagnier), est beaucoup plus adaptée. L'agent microbien, qui ne provoque la réaction fébrile habituelle des infections, y est considéré comme le cofacteur d'une pathologies complexes impliquant d'autres paramètres (alimentation, intoxications aux métaux, etc.)

L'invitation à une vision large et individualisée de la maladie
Vouloir comprendre les borrélioses suivant un modèle statistique de maladie infectieuse applicable à tous, avec quelques variantes individuelles, est un échec. Il y a, pour chaque personne concernée, une pathologie complexe dans laquelle entrent en jeu son terrain, la contamination par des Borrelia et d'autres facteurs présents au moment de l'infection.
Cela devrait conduire à la mise en œuvre de traitements et d'un accompagnement personnalisé, tenant compte de l'infection à Borrelia, mais aussi des faiblesses de terrain, et plus globalement de la situation spécifique dans laquelle se déroule cette infection.