Diagnostic et traitement des borrélioses de Lyme
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Par JBB, le 18 septembre 2012
Les borrélioses de Lyme sont en constante augmentation, mais
encore très mal connues, du fait de leur complexité, et d'un programme de
recherche qui les considère comme une maladie infectieuse classique qu'elle
n'est pas. Dans le flou des données actuelles, diagnostiquer et traiter les
personnes malades demande de faire des choix parmi les informations multiples
et parfois contradictoires qui circulent.
Des tests biologiques compliqués et souvent peu fiables
Les tests biologiques destinés à diagnostiquer les
borrélioses de Lyme ont été calqués sur ceux de l'infection à VIH : un
dépistage par ELISA pour ratisser large, et une confirmation par Immunoblot
pour s'assurer qu'il s'agit bien de la maladie recherchée.
Cependant, les test ELISA majoritairement utilisés ont été mis au point pour la maladie de Lyme américaine liée à Borrelia burgdorferi, alors que les formes européennes sont principalement dues à Borrelia afzelii et garinii en Europe. D'autre part, il y a une réponse sérologique très polymorphe des sujets infectés, qui donne des résultats très variables aux tests. Il est bien connu aujourd'hui que le dépistage préconisé par les autorités sanitaires est peu performant. De nombreux cas de borréliose de Lyme bien réels échappent au diagnostic, et cela pose un problème majeur.
Cependant, les test ELISA majoritairement utilisés ont été mis au point pour la maladie de Lyme américaine liée à Borrelia burgdorferi, alors que les formes européennes sont principalement dues à Borrelia afzelii et garinii en Europe. D'autre part, il y a une réponse sérologique très polymorphe des sujets infectés, qui donne des résultats très variables aux tests. Il est bien connu aujourd'hui que le dépistage préconisé par les autorités sanitaires est peu performant. De nombreux cas de borréliose de Lyme bien réels échappent au diagnostic, et cela pose un problème majeur.
Selon les praticiens qui s'intéressent sérieusement et
librement à cette maladie, il existe aujourd'hui un test (d'origine allemande)
qui permet un diagnostic satisfaisant, mais qui n'est pratiqué que par quelques
laboratoires. S'agissant d'un Immunoblot, réservé à la confirmation dans le
protocole conventionnel, il n'est pas pris en charge par l'assurance maladie
s'il est effectué en première intention, là où il est pourtant le plus performant
!
Un traitement
antibiotique adéquat, s'il est précoce
Lorsqu'une borréliose de Lyme est diagnostiquée à un stade
précoce, soit par un érythème migrant (qui est suffisant par lui-même), soit
par un test biologique dans un contexte évocateur, le traitement antibiotique
de deux à six semaines, selon le produit utilisé et le protocole proposé, s'est
révélé efficace dans la plupart des cas. Compte tenu des risques d'évolution de
la maladie, le rapport bénéfice risque est évident.
Lors de phases plus tardives, les traitements antibiotiques semblent
proposés faute de véritable solution. La préconisation de cures de longue durée
pour des résultats hypothétiques montre qu'ils ne répondent pas à la situation.
Et le rapport bénéfice risque, dans ce cas, est discutable.
Des traitements
naturels qui interrogent
Comme dans la plupart des maladies émergentes face
auxquelles la médecine conventionnelle est en difficulté, les thérapies
naturelles proposent diverses solutions, par l'intermédiaire d'auteurs les ayant
utilisées dans leur pratique, ou de sociétés qui commercialisent les produits
concernés.
Ont ainsi été mis en avant, notamment, les huiles
essentielles, l'extrait de pépins de pamplemousse, l'argent colloïdal, la
griffe de chat. Diverses spécialités sont proposées, avec des argumentaires
auxquels on peut attribuer de la bonne foi, mais qui ne reposent sur aucune
preuve vérifiable. Ni l'action, ni l'absence d'action n'ont été validées, ce
qui laisse dans le flou et renvoie chacun à ses propres croyances !
L'élément positif mis en avant est l'expérience de
praticiens de santé qui constatent des bénéfices en appliquant certains
protocoles proposés. Dans ces résultats, la part n'est pas souvent faite entre
ce qui relève de la borréliose de Lyme ou d'autre chose, l'action du produit
utilisé n'est pas dissociée des autres soins associés, et les informations sont
rassemblées et transmises par ceux qui commercialisent le produit, avec un
inévitable conflit d'intérêt !
Il convient donc d'être prudent et de garder un sens
critique. Mais on peut aussi rester ouvert. L'absence de preuve des solutions
naturelles conduit souvent au rejet systématique, avant même de se donner les
moyens de l'évaluation. Une telle attitude prive de toute approche innovante !
Une maladie qui
invite à une stratégie intégrative pragmatique
Les borrélioses de Lyme manifestent un polymorphisme clinique
et des réponses variables aux tests biologiques. Leur diagnostic repose à la
fois sur un examen clinique attentif et le recours si besoin à un examen de
laboratoire, de préférence performant et adapté aux formes européennes de la
maladie.
Poser le diagnostic sera évident dans certains cas, beaucoup moins dans d'autres,
obligeant à faire le choix de le retenir ou pas. La médecine étant un art plus qu'une
science, faire ce choix est légitime pour un praticien qui s'est donné les
moyens de connaître et de prendre en charge cette maladie.
Une fois le diagnostic retenu, il convient alors d'utiliser
les traitements qui ont faits leurs preuves.
– Si ceux-ci sont tolérés par l'organisme, les antibiotiques
suivant les protocoles validés pour cette maladie sont la solution qui présente
la meilleure garantie de succès pour les phases précoces de la maladie.
– En revanche, pour les phases tardives, il faut bien
reconnaître que les solutions conventionnelles n'ont pas fait leurs preuves et
peuvent induire des engrenages thérapeutiques qui peuvent devenir néfastes. Il
est alors tout à fait légitime d'avoir recours à des solutions naturelles, soit
générales qui agissent sur le terrain, soit spécifiques qui sont ciblés sur la
maladie, dans la mesure où elles ne présentent pas ou peu de danger, et qu'il y
a des précédents d'amélioration qui demandent à être confirmés.
L'un des fondements de la médecine intégrative est de faire
au mieux pour favoriser la guérison, avec tous les outils existants, en nuisant
le moins possible à la santé générale, dans une approche globale, personnalisée
et pragmatique, libérée de tout dogme qui empêcherait de voir le bénéfice des
soins non conformes à son point de vue.